En dépit de taux de prêt immobilier en constante baisse jusqu’à atteindre des seuils historiques, le récent rapport mensuel de la Banque de France montre une diminution des demandes de crédit sur ce secteur. Recul des demandes de prêt immobilier Recul des demandes de prêt immobilier en septembre, c’est ce que révèle l’enquête menée auprès des banques. 28 % des établissements financiers interrogés sur la distribution du crédit en France ont constaté cette légère baisse des crédits à l’habitat, un mouvement paradoxal si l’on considère les taux très attractifs qui se négocient actuellement. Suivant la tendance de l’activité, les marges réalisées sur les prêts à l’habitat se réduisent. Qu’il s’agisse de crédit à risque moyen ou très risqué, le solde pour les banques sondées a atteint des seuils, une situation que le marché n’avait pas connue depuis le mois de novembre 2013. À l’inverse, les crédits à la consommation gagnent légèrement du terrain. De plus, les marges réalisées sur ces produits se sont maintenues. La baisse des taux n’a pas réussi à soutenir les prix Alors que des taux de crédit immobilier au plus bas auraient dû soutenir la demande et offrir une relative stabilité du marché en cette fin d’année, c’est l’inverse qui se produit, et à une vitesse surprenante. Même le dispositif Pinel qui succède au Duflot n’a pas réussi à relever les prix. La principale raison est la méfiance des consommateurs, qui préfèrent l’attentisme dans un contexte économique européen incertain. La capitale est l’un des meilleurs exemples de ce léger décrochage des prix, portant le prix moyen au mètre carré à 7 850 euros. Entre les mois d’août et de septembre, les prix des biens dans l’ancien ont encore perdu 1 %. La baisse cumulée depuis l’arrivée des beaux jours atteint ainsi 3,5 %, et 9,1 % depuis les sommets atteints en 2011. Il s’agit d’une moyenne, car des écarts importants existent entre les différents arrondissements. Mais là encore, la valorisation traditionnellement élevée de l’immobilier limite les perspectives de croissance, incitant les potentiels acheteurs à la prudence, sans compter le durcissement des conditions d’octroi de prêts immobiliers par les banques.