Si les ventes de biens immobiliers progressent dans le nord et le centre, la période est plus difficile pour le sud. La construction de nouveaux logements doit aujourd’hui se trouver au cœur des priorités de la ville afin de rééquilibrer l’offre. Fortes disparités entre primo et secundo-accédants Les prix commencent à se stabiliser à Grenoble et enregistrent même une légère hausse de 0,8 % dans l’ancien, entre le premier et le deuxième trimestre 2014. Autre fait marquant : l’écart des prix au mètre carré entre les grandes surfaces (80 m² et plus) et les petits appartements (T1 et T2) continuent de se réduire. Le marché est caractérisé par un retour des secundo-accédants qui privilégient les T3 et T4 situés principalement dans les secteurs de l’hypercentre, de l’Île-Verte ou encore des Grands-Boulevards, et particulièrement dans la Caserne de Bonne. Il s’agit pour l’essentiel de familles ayant vécu plusieurs années à l’étranger et qui sont revenues vivre à Grenoble. Ils souhaitent acquérir une maison ou un appartement de 3 pièces avec un bureau. Malgré un capital important, ils ne trouvent pas toujours un bien correspondant à leurs exigences. Comme pour de nombreuses grandes villes, et ce, malgré des facilités, tel le prêt à taux zéro, les primo-accédants se font de plus en plus rares dans la capitale du Dauphiné. Baisse des recrutements, difficulté d’accès au prêt bancaire… Ce n'est plus aussi simple pour un jeune couple de s'acheter un bien immobilier. Autre point : l’apparente déconnexion entre le niveau des prix immobiliers et les revenus. « En 1983, j’ai pu acquérir une petite villa à La Tronche, pour 164 000 euros. À salaire et budget équivalents, mes enfants ne peuvent acheter un bien similaire à Grenoble aujourd’hui », remarque Gilles Novarina, professeur à l’institut d’urbanisme de Grenoble. Un marché coupé en deux Le marché immobilier grenoblois est scindé en deux. Le nord de la commune jusqu’aux Grands-Boulevards attire toujours les investisseurs, tandis que le sud manque de dynamisme. Une situation qui se traduit par un grand écart entre les prix : entre 1 736 euros/m² et 3 146 euros/m² au sud (neuf et ancien confondus), et entre 2 269 euros/m² et 3 750 euros/m² au nord, en moyenne, d’après les derniers chiffres de l’observatoire des notaires de l’Isère.