Si le niveau exceptionnellement bas des taux de prêt immobilier n’a pas entraîné l’augmentation significative du nombre de crédits, il a en revanche encouragé de nombreux ménages à renégocier leur prêt immobilier. Pas de hausse du nombre d’emprunteurs malgré des taux bas Depuis le début de l’année 2013, les taux de crédit immobilier n’ont cessé de diminuer, et ces derniers mois, ils se sont stabilisés à des seuils jamais atteints en 70 ans. En septembre, la moyenne annoncée par l’Observatoire Crédit Logement/CSA est de 2,59 %. Pour les emprunteurs, cette baisse des taux permet d’envisager la concrétisation de tout projet immobilier, qu’il s’agisse de financer l’achat d’une maison ou d’un appartement, ou pour une extension de leur logement actuel. Pourtant, ces conditions extrêmement favorables n’ont pas fait progresser le nombre de nouveaux prêts immobiliers. À fin septembre 2014, le Crédit Logement fait ainsi état d’un repli de 9,4 % sur un an et en année glissante sur le secteur du neuf contre 2,9 % dans l’ancien. Elles n’ont pas non plus fait décoller les ventes sur le marché immobilier. Après une chute en 2012 et une légère remontée en 2013, le volume de transactions devrait se stabiliser en 2014. Progression des renégociations de crédits Les taux de crédit immobilier au plus bas ont tout de même eu un impact en matière de renégociation et de rachats d’emprunts. En effet, le plongeon des taux d’intérêt a permis de créer un différentiel de taux suffisant entre les taux actuels et ceux pratiqués quelques années plus tôt (3,5 à 5 % en 2008-2010). Le moment est idéal pour ceux qui n’ont pas renégocié leur prêt immobilier en 2013. Cette opération promet un allègement conséquent des mensualités de remboursement. Les courtiers et établissements financiers annoncent ainsi le triplement de leurs demandes de renégociation sur les quatre derniers mois ; celles-ci représentent désormais 40 % des dossiers qui leur sont soumis. Par ailleurs, l’endettement moyen est en hausse constante. Au cours du troisième trimestre 2014, le montant moyen a grimpé jusqu’à 186.600 euros et 184.700 euros respectivement dans le neuf et l’ancien, ce qui représente des hausses de 12.000 et 6.000 euros.