En dépit des prévisions, les taux des crédits immobiliers pour les particuliers poursuivent lentement, mais sûrement leur baisse depuis le mois de janvier, se rapprochant de leur niveau historique le plus bas. Comment expliquer ce phénomène et quelles sont les perspectives à court terme ? Hervé Hatt, Président Directeur Général de Meilleurtaux.com, aborde le sujet dans une interview vidéo à retrouver sur Le site de Sicavonline Comment expliquer la poursuite de la tendance baissière ? La principale explication tient au déclin du taux de l’OAT sur 10 ans, qui sert de référence aux banques pour l’établissement de leur propre barème de prêts immobiliers. Par ailleurs, cette orientation de l’OAT leur permet de mettre en œuvre une politique agressive de conquête de nouveaux clients. Actuellement, il est donc possible pour les emprunteurs de décrocher des taux moyens très avantageux de l’ordre de 2,93 % sur 15 ans, 3,22 % sur 20 ans et 3,61 % sur 25 ans. Ces chiffres sont donc près d’atteindre les seuils enregistrés au début du second semestre 2013. Les meilleurs profils peuvent même négocier des taux inférieurs à 3 % ! Faut-il investir maintenant dans un bien immobilier ou attendre ? Pour les candidats à l’achat, la période semble par conséquent très propice grâce à ce contexte baissier. La logique veut en effet que les établissements financiers ajustent leur taux à la hausse si les résultats de la première moitié de l’année s’y prêtent. Cependant, tant que les banques maintiennent leur stratégie commerciale actuelle, un accroissement brutal n’est pas à redouter. Si une augmentation se produit, elle se fera par paliers, à raison de 0,10 à 0,20 %, qui seront compensés par un décrochage plus marqué des prix, estimé pour 2014 à - 5 % environ, auxquels s’ajoutera pour les acquéreurs une meilleure marge de négociation. Quelle est l’influence des tensions entre Bruxelles et Paris ? Si les tensions qui règnent entre Bruxelles et Paris après la décision de la Commission Européenne de placer la France sous surveillance renforcée sont importantes, elles ne représentent pas un facteur majeur. Au final, c’est la loi de l’offre et de la demande – entre ceux qui souhaitent investir et les états qui ont besoin de se refinancer – qui dicte le comportement du marché. Or, le coût de la dette française, qui a reculé depuis 2012, reste attractif pour les investisseurs institutionnels par rapport à d’autres états. Encore un élément positif pour le maintien de taux de prêts immobiliers avantageux.