En tout, Anne Hidalgo et son équipe veulent créer 10 000 nouveaux logements par an à Paris, et ce, jusqu'à la fin de son mandat en 2020. Ce projet portera sur la production de 7 000 nouveaux logements sociaux et de 3 000 logements intermédiaires. 70 % de logements sociaux et 30 % de logements intermédiaires 10 000 nouveaux logements devraient voir le jour à Paris chaque année, dans un marché immobilier qui comptabilise déjà plus d'1,1 million de logements. Dans le détail, 70 % des chantiers seront constitués de logements sociaux tandis que 30 % seront destinés aux logements intermédiaires. D'une manière générale, les arrondissements où la proportion de logements sociaux se situe entre 1,3 % et 9 % seront les principaux bénéficiaires de la création de ces nouveaux logements sociaux. D'un autre côté, la création de logements intermédiaires sera focalisée dans les arrondissements qui comptent le plus de logements sociaux tels que le 19ème et le 20ème. Il faut noter que le loyer pour ce type de logement sera fixé autour de 19 euros/mètre carré/mois si la moyenne du loyer à Paris est de 29 euros. 2,5 milliards d'euros pour le logement parisien Pour mener à bien son projet, la mairie de Paris va affecter 2,5 milliards d'euros de son budget pour le logement. Par ailleurs, elle va transformer 200 000 m² de bureaux en logements tandis qu'elle va mobiliser le foncier public pour la construction des nouveaux immeubles. Une autre stratégie de la ville de Paris consistera à mettre les logements vacants sur le marché locatif. L'agence « multiloc » verra ainsi le jour pour servir d'intermédiaire entre les propriétaires et les locataires – de quoi conforter les futurs projets d'investissement locatif. Elle s'assurera alors que les loyers soient bien payés et les habitations louées bien entretenues, ce qui devrait mieux motiver les bailleurs, même si ces biens seront loués au même prix que les logements intermédiaires. Enfin, Paris va continuer à lutter contre la location meublée touristique de long terme qui contribue à réduire le nombre de logements sur le marché et ce qui favorise la spéculation immobilière.