Le bilan du début du quinquennat Hollande en matière de logement a été un échec. Pour contrer ces effets, de nouvelles mesures sont prévues par le gouvernement Valls. Un bilan désastreux pour la construction Alors que le Président avait fixé à 500 000 l'objectif de nouveaux logements, la réalité du secteur est clairement défavorable. Sur les douze derniers mois, les réalisations se sont chiffrées à 312 000 seulement. De plus, en mai, les permis de construire octroyés et les mises en chantier ont respectivement reculé de 20 % et 8,5 %. Les professionnels du secteur sont unanimes quant aux principales causes des réticences des potentiels investisseurs. Sont ainsi pointées du doigt la Loi Duflot et la Loi ALUR qui se sont avérées contre-productives, notamment avec la mise en opposition permanente des locataires et des propriétaires bailleurs. Par ailleurs, le durcissement des normes de constructions a engendré des surcoûts considérables qui ont impacté négativement la construction. Les nouvelles normes : PTZ, simplification des normes, hausse des plafonds de loyer, ajustement de la GUL ... Face à ce constat d'échec, le nouveau gouvernement réagit en mettant en place plusieurs mesures, à commencer par la simplification des normes de construction. L'autre changement destiné à la relance porte sur la hausse des plafonds de loyer dans différentes zones concernées par le dispositif Duflot, ainsi que l'ajustement de la Garantie Universelle des Loyers (GUL) en visant une diminution notable du coût du dispositif. Le PTZ figure également dans le plan, et touchera aussi bien les acquéreurs dans le neuf que dans l'ancien pour certaines communes rurales, et à condition d'entreprendre des travaux de rénovation. Toutefois, cette dernière mesure est critiquée pour son inadéquation par rapport aux besoins du marché. En effet, la zone d'application ne correspond pas à la demande, les jeunes primo-accédants cherchant plutôt à s'installer dans le centre des grandes villes dynamiques qui concentrent l'essentiel de l'activité économique. Selon les experts, les priorités pour les PTZ devraient clairement être les zones classées A réputées « tendues » ; les prix y étant plus élevés, les candidats à la propriété ont besoin de plus d'aides pour financer leur premier logement.