Le gouvernement prévoit d’élargir les conditions d’accès au PTZ + dès cet automne afin de permettre à un nombre accru de ménages d’en bénéficier. L’objectif avoué est de faire passer le nombre de PTZ + octroyés de 44 000 à 70 000 par an. Le prêt à taux zéro changera avant la fin de l’année 2014 Le PTZ + était réservé à l’achat ou la construction d’un logement neuf, ce ne sera plus le cas dès octobre 2014 puisque les achats dans l’ancien en zone rurale y seront aussi éligibles. Il sera cependant indispensable que les demandeurs s’engagent à y effectuer des travaux de rénovation énergétique. Autre changement majeur, les plafonds d’achats et de revenus seront révisés à la hausse et il y aura plus de possibilités de remboursement différé. En parallèle, les plafonds du PAS (Prêt à Accession Sociale) seront aussi revus à la hausse. Ces mesures devraient bénéficier notamment aux classes moyennes et aux ménages les moins fortunés résidant dans les zones relativement peu tendues. Il faut rappeler que le prêt à taux zéro est réservé aux ménages primo-accédants ou à ceux n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale dans les 2 ans précédant leur demande. Les professionnels partagés sur les nouvelles mesures du PTZ + Ces mesures, si elles ont été majoritairement bien accueillies par les professionnels de l’immobilier et du bâtiment, n’ont pourtant pas fait l’unanimité. Ainsi, pour la FPI, le PTZ + devrait continuer à être réservé au neuf afin de soutenir la construction de logements dans les zones urbaines les plus tendues, après une année 2013 très mauvaise pour les promoteurs. Les courtiers déplorent que l’élargissement du PTZ + à l’immobilier ancien soit réservé aux centres-bourgs de zones rurales, arguant que la majorité des ménages jeunes primo-accédants résidaient dans les grands bassins d’emploi qui sont généralement des zones urbaines tendues. Dans ces dernières, il existe bon nombre de vieilles maisons ou de bureaux qui pourraient être réaménagés en logement moyennant quelques travaux. Néanmoins, une partie de la profession souligne au contraire que la limitation du PTZ + à l’immobilier ancien aux seules zones rurales contribuera justement à ne pas augmenter la pression sur les prix dans les grands centres urbains.