À l’heure où la plupart des experts dressent un bilan négatif du marché, la vision du président de l'Institut du Management des Services Immobiliers, Henry Buzy-Cazaux, plus optimiste et positive, vient bouleverser les idées reçues sur ce secteur. Les clichés alimentent la crise de l’immobilier Le marché immobilier va mal, et comme tous les autres secteurs de l’économie, il subit de plein fouet les effets de la crise, peut-on souvent lire sous la plume des journalistes. Mais même si le marché se porte très bien, on finit toujours par s’en méfier. Pour Henry Buzy-Cazaux, les discours fatalistes des professionnels de l’immobilier ont en partie favorisé la paupérisation des investisseurs. Fort d’une vingtaine d’années d’expérience dans le secteur, il sait de quoi il parle. « J’évolue sur ce secteur d'activité depuis un quart de siècle, mais je n'ai jamais entendu que l'immobilier allait bien », regrette le président de l’IMSI. Heureusement, tous les investisseurs n’ont pas déserté le marché. Car si certains ménages ont continué à y croire, de nombreux professionnels n’ont pas cédé aux sirènes de la crise, eux qui ont pourtant eu l’occasion de se tourner vers d’autres horizons, hors des frontières, là où l’herbe, semble-t-il, est plus verte. Henry Buzy-Cazaux ne manque pas de saluer l’initiative de ces personnes qui, selon lui, ont permis à l’immobilier de se maintenir à flot. Le marché immobilier ne s’est jamais bien porté depuis la crise Mais tout n’est pas si noir, remarque le président de l’IMSI. Puisque les chiffres parlent d’eux-mêmes. 725 000, c’est le nombre de transactions dans l’ancien enregistrées dans le pays en l’espace d’un an ; une performance remarquable. La reprise de l’activité était sans doute soutenue par le reflux des prix dans la majorité des régions. L’investissement locatif a également été tiré par la baisse historique des taux d’intérêt des crédits immobiliers. Les ménages français ne sont jamais aussi peu endettés. De son côté, le marché du neuf commence à repartir. Par tous les moyens possibles, les promoteurs en collectif et les constructeurs de maisons individuelles essaient de rogner sur leur marge. Les nouvelles réglementations, notamment celle de l’Alur, se trouvent de même sur la bonne voie. Bref, Henry Buzy-Cazaux estime que « l'immobilier a plus de raisons de se bien porter qu'il n'en a eu depuis longtemps ».