L'immobilier semble avoir repris quelques couleurs ces derniers mois, mais le marché est encore loin du dynamisme qu'il affichait avant la crise et encore trop peu de ménages ont pu concrétiser leur projet d'acheter leur résidence principale. 53 % seulement des Français ont concrétisé leur projet d'achat Ainsi, à peine la moitié des primo-accédants ont fini par conclure l'acquisition de la maison ou de l'appartement de leurs rêves. Ce chiffre est le résultat d'une enquête réalisée par le Crédit foncier auprès de 3700 demandeurs. Parmi eux : 53 % d'heureux ont réussi à obtenir leur résidence principale ; tandis que 28 % poursuivent leurs recherches ; et que 19 % ont définitivement abandonné l'idée. Évitant les grosses agglomérations, la majorité d'entre eux (59 %) s'est tournée vers les communes de moins de 5 000 habitants, qui ont connu une baisse des prix immobiliers plus importante ; ils sont 65 % à se féliciter d'avoir pu négocier 8 % de rabais en moyenne après environ 7 mois de recherches. Il en va différemment dans les grandes villes dont la population dépasse les 100 000 habitants, le marché y étant moins souple. La proportion des ménages satisfaits descend à 48 %, en même temps que les délais de recherche s'allongent, passant à 8,2 mois. Les acheteurs ont dû accepter des concessions La crise qui perdure et le manque de visibilité représentent encore des obstacles de taille à la propriété. De plus, hormis de très bons profils, les banques se montrent toujours assez frileuses. Mais surtout, le recul des prix reste trop modéré au goût des candidats à l'achat. L'étude affirme par ailleurs que 61 % des répondants ont dû revoir leurs exigences à la baisse. Pour 21 %, le « sacrifice » porte sur la localisation (éloignement) ou sur la surface du logement (réduction). Pour 29 %, l'effort a été financier, en ajoutant 10 % à leur budget de départ. Toutefois, les comportements diffèrent entre les régions, tous les Français n'étant pas enclins aux concessions. Ainsi, alors que 76 % des Parisiens ont modifié leurs plans initiaux, dans le Sud-ouest par exemple, cette proportion n'est que de 53 %.