Crédit Agricole livre les conclusions de sa dernière analyse des études économiques, lesquelles annoncent notamment une baisse des crédits immobiliers en 2014, et ce, malgré leur coût très avantageux permis par des taux « au plancher ». Recul de 15 % de la production annuelle de prêts immobiliers Le groupe bancaire se montre pessimiste quant à la reprise du marché immobilier cette année. En effet, en dépit de la chute constante des taux de prêts immobiliers, qui les amènent à leur plus bas niveau historique, le nombre de prêts immobiliers accordés en 2014 sera de 15 % inférieur à celui de 2013. Pour référence, la production de crédits au début de cette année n’a été que de 9 à 10 milliards d’euros par mois en moyenne, soit 2 à 3 milliards de moins par rapport à la moyenne mensuelle de 2013. Néanmoins, ces réalisations sont plus élevées que celles de l’année 2012, qui n’a enregistré que 8,2 milliards par mois de nouveaux prêts, totalisant sur 12 mois un net recul de l’ordre de 31,6 %. À cette époque, l’appréciation des taux d’emprunt en 2011 et au premier semestre 2012 était à l’origine de la baisse des rachats de crédits externes. La remontée des taux mise en cause dans la chute des crédits immobiliers Le scénario est en train de se reproduire pour 2014, avec une remontée très modérée des taux observée durant le 1er trimestre jusqu’à 3,22 %, et qui devrait se poursuivre progressivement en fin d’année. Par ailleurs, le contexte est défavorable, compte tenu des préoccupations géopolitiques des consommateurs, de la reprise faible au niveau de l’Europe, ainsi que de l’inflation modérée. Les conséquences de la hausse prévue se ressentiront surtout sur les opérations de rachats de crédits, alors que celles-ci, très nombreuses ces derniers mois, ont largement supporté l’activité. Pour les acquisitions « classiques », l’impact sera normalement moindre, et les emprunteurs devraient continuer à profiter des taux bas actuels. Un grand nombre d’emprunteurs joue cependant l’attentisme dans l’espoir d’une baisse plus marquée des prix, surtout dans l’ancien où le Crédit Agricole table sur -6 % en comparaison avec fin 2011.