La ministre du Logement a annoncé à la fin juin que, dans le cadre de la campagne de relance du marché immobilier, le nombre de communes rurales éligibles au programme de revitalisation des centres-bourgs serait plus large que prévu. Nécessaire redynamisation du marché immobilier rural Malgré des taux de crédits immobiliers historiquement bas, l’immobilier neuf est toujours en berne avec un recul des mises en chantier de 20 % en un an en 2014. Pour inverser cette tendance, le gouvernement souhaite le retour à un « cercle vertueux » et la réforme du PTZ s’inscrit directement dans cette politique. Force est en effet de constater que le PTZ, censé permettre à un plus grand nombre de primo-accédants d’accéder à la propriété, a quelque peu raté sa cible. En cause, le durcissement de ses critères d’octroi qui a exclu un nombre croissant de primo-accédants, comme le démontraient les chiffres d’une étude récente de l’Observatoire Crédit Logement. Un assouplissement nécessaire Le PTZ était en effet réservé à certaines localisations géographiques, généralement les zones à forte pression, et surtout à l’immobilier neuf. À partir du 1er octobre, le dispositif devrait s’ouvrir à l’immobilier ancien en zone rurale, à condition d’effectuer des travaux pour améliorer le bilan énergétique des bâtiments. Il ne s’agit pas d’une généralisation, mais plutôt d’un recentrage du PTZ dans les régions où « son effet de levier » sera le plus palpable pour les ménages moyens et modestes. Hasard du calendrier, la ministre du Logement annonçait début juillet la mise en place d’un nouveau dispositif destiné à « revitaliser certaines zones rurales et périurbaines de métropole et d’outre-mer ». Ce dispositif devrait concerner environ 50 « centres-bourgs de moins de 10.000 habitants, exerçant des fonctions de centralité pour leur bassin de vie et nécessitant un effort de revitalisation » dont il appartiendra au Commissariat général à l’Égalité du territoire (CGET) de dresser la liste. Le PTZ devrait donc finalement être étendu à bien plus que la cinquantaine de centres-bourgs initialement prévue. On évoque même un possible élargissement aux 300 et quelques communes sélectionnées par le CGET. Rendez-vous le 1er janvier 2015 pour avoir un aperçu de la liste définitive.