Les anarques aux faux crédits et aux faux placements se multiplient. Un problème auquel Meilleurtaux compte s’attaquer. Pour ce faire, le courtier a d'ores et déjà alerté le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, en lui suggérant des pistes pour améliorer la situation des consommateurs. Elles s’accumulent. Les arnaques aux faux crédits affectent de plus en plus de Français. Mais en quoi consistent-elles ? Il s’agit, par exemple, de prétendus conseillers bancaires qui contactent des candidats à l’emprunt, en leur proposant des prêts à des taux défiant toute concurrence. L'intérêt étant de leur extorquer de l’argent par la suite. Cette situation est récemment arrivée à un jeune couple qui, après avoir réalisé des simulations de prêt sur un faux site Meilleurtaux, a été contacté par un homme. Se présentant comme un conseiller Hello bank, il leur propose un prêt à un taux nettement en dessous du marché. Séduit par l’offre, le couple décide de verser ses économies sur un compte de nantissement en guise d’apport. Une somme qu’ils ne reverront jamais. Des dizaines de milliers de Français escroqués Malheureusement, ce cas de figure est devenu monnaie courante. « Des cas comme celui-ci, nous en rencontrons hélas toutes les semaines », explique Guillaume Autier au média Challenges. Ce n’est d’ailleurs pas le seul phénomène relevé par le président de Meilleurtaux. Selon ce dernier, la fraude aux faux placements est aussi légion. Cette fois-ci, les fraudeurs utilisent les réseaux sociaux pour proposer des livrets d’épargne à des taux très rémunérateurs. Le tout, grâce à ces publicités réalistes, qui imitent de grandes institutions. Le but étant de vous inciter à placer votre argent sur ces comptes frauduleux, afin d’ensuite, récupérer les fonds. Un état de fait qui exaspère le courtier. Afin d’y faire face, Guillaume Autier a écrit au Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. Ainsi qu’à Nathalie Aufauvre, la secrétaire générale de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme de la banque et des assurances. Son objectif étant de les sensibiliser au problème, et de leur suggérer une réforme législative. Il faut dire qu’il est temps d’agir, puisque selon Meilleurtaux, des dizaines de milliers de Français ont déjà été arnaqués, et le préjudice dépasserait le milliard d'euros. Un appel à la vigilance des consommateurs et des mesures suggérées Concrètement, le patron de Meilleurtaux suggère un renforcement du contrôle de l’activité en France des établissements bancaires étrangers. Puisqu’actuellement, “les fraudeurs peuvent en toute impunité ouvrir des comptes bancaires au moyen d’identité usurpées puis disparaître dès les fonds extorqués récupérés”, alerte-il. La néobanque britannique Revolut est notamment dans le viseur de Guillaume Autier. Ce dernier souhaite également “rendre les numéros de téléphone beaucoup plus traçables”, déclare-il à Challenges. Car aujourd’hui, il est aisé pour les escrocs de faire apparaître sur le téléphone de leurs victimes le numéro d’un établissement de crédit ou d’une banque. Enfin, le président de Meilleurtaux pointe du doigt les opérateurs des réseaux sociaux, pour qu’ils contrôlent davantage les fausses publicités qui circulent. En attendant que des mesures soient prises, le courtier appelle les consommateurs à une grande vigilance. “Ce sont vraiment les offres totalement déconnectées des conditions de marché qui doivent alerter le consommateur”, prévient Guillaume Autier.