Le marché immobilier parisien, jadis en pleine forme, est désormais en berne. En février, les prix ont chuté de -6,6 % sur un an, s’effondrant à 9 403 €/m² en moyenne. Mais pour certains quartiers, la dégringolade est vertigineuse, avec des prix inférieurs de -10 % à plus de -15 % par rapport à 2020, l’apogée du marché. Une baisse des prix plus marquée pour les quartiers populaires Le nord et l’est de la capitale sont les plus durement touchés. ImportantLe 11e arrondissement (-13,6 %), le 18e (-16,7 %) et le 19e (-15,2 %) mènent le cortège des baisses les plus spectaculaires. La Goutte d’Or (18e) se retrouve en première ligne, avec une chute de -16 % des prix. Le mètre carré s’y négocie désormais à 7 000 € en moyenne. Plusieurs facteurs alimentent cette débâcle. La remontée des taux d’intérêt a freiné brutalement les primo-accédants, les obligeant à revoir leurs ambitions à la baisse. En outre, de nombreux acheteurs se reportent vers des zones plus abordables, accentuant la pression sur les prix dans ces quartiers. La crise sanitaire n’a rien arrangé, ternissant l’attrait de Paris. Cela a incité certains acquéreurs potentiels à fuir la ville. Le centre de Paris, tel un îlot de résistance, se barricade contre la chute des prix de l’immobilier. L’attractivité des zones touristiques pour les étrangers maintient la demande dans les 6e, 7e et 8e arrondissements. Saint-Germain-des-Prés et les Champs-Élysées, joyaux de ces quartiers chics, n’ont subi qu’une correction des prix inférieure à -3 %. Un marché en plein bouleversement avec une lueur d’espoir dans la tempête La chute des prix à Paris n’est qu’un début. Les experts prévoient une nouvelle dégringolade de -4 % en 2024, un rééquilibrage nécessaire pour un secteur autrefois trop tendu. Cette correction est bienvenue pour les primo-accédants et les familles aux revenus modestes, qui étaient exclus du marché depuis plusieurs années. L’assouplissement des conditions de crédit et les revalorisations de salaires permettent aux acheteurs de regagner un peu de souffle. Mais le chemin est encore long pour retrouver les niveaux de 2022. La route vers la stabilité sera semée d’embûches, mais l’espoir d’un marché plus accessible à tous est désormais tangible. A retenir Le marché immobilier parisien s’effondre, avec une chute des prix de -6,6 % en février 2024. Les quartiers populaires du nord et de l’est de Paris sont les plus touchés, avec des baisses de prix atteignant -16 %. La remontée des taux d’intérêt, l’attentisme des acheteurs et la crise sanitaire sont les principales causes de cette dégringolade. Le centre de Paris fait preuve d’une relative résistance, avec une correction des prix inférieure à -3 %. La chute des prix devrait se poursuivre en 2024, avec une nouvelle diminution de -4 %.