Le marché résidentiel ancien francilien a connu une année 2023 difficile, marquée par une baisse des transactions et des prix. Les notaires du Grand Paris dressent un bilan amer, avec des volumes de vente historiquement bas et une diminution des prix qui devrait se poursuivre en 2024. Un quart de ventes en moins ImportantLe nombre de transactions a chuté de -25 % en 2023 par rapport à 2022, soit 47 000 ventes de moins. Ce recul est encore plus marqué pour les maisons (-28 %) que pour les appartements (-25 %). Plusieurs facteurs expliquent cette chute : Le contexte économique avec la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et la guerre en Ukraine. Les nouvelles normes telles que la loi climat et résilience ou celles relatives à la rénovation énergétique. Les prix de l’immobilier qui ont atteint des sommets historiques ces dernières années, ce qui les rend moins accessibles aux acheteurs Une baisse des prix de -7 % à Paris et -8 % en Île-de-France Le prix des appartements à Paris a reculé de -6,8 % en 2023 et devrait baisser de -1,3 % en 2024 pour atteindre 9 400 euros/m². En Île-de-France, la baisse est encore plus prononcée, avec une chute de -8 % en 2023 et une prévision de -8 % en 2024, ramenant le prix moyen à 330 000 euros. Quelles répercussions pour les acquéreurs et les vendeurs ? Les acquéreurs se retrouvent en position de force et peuvent négocier des prix plus bas. Les vendeurs, quant à eux, doivent s’adapter à ce nouveau contexte et revoir leurs prétentions à la baisse. L’avenir du marché immobilier francilien est incertain. Les notaires appellent à une prise de conscience des deux parties, et espèrent que des facteurs comme le repli de l’inflation et l’assouplissement des conditions de financement pourront conduire à une amélioration du secteur. Les nouvelles tendances du marché immobilier francilien En 2024, le marché immobilier francilien connaît une transformation majeure marquée par plusieurs tendances inédites. D’un côté, les professionnels observent un retour des primo-accédants. La baisse des prix et des taux de crédits leur offre enfin l’opportunité de concrétiser leurs projets d’accession immobilière. Ils profitent de cette conjoncture favorable pour investir dans le logement, dynamisant ainsi le marché. De l’autre côté, les investisseurs se font plus rares. L’incertitude qui plane sur l’avenir du secteur les incite à la prudence. Ils préfèrent attendre une stabilisation avant de se lancer de nouveau, adoptant une attitude attentiste face aux fluctuations actuelles. Enfin, les disparités géographiques s’accentuent. Les prix deviennent plus attractifs en banlieue et dans les villes moyennes, où l’offre est plus abondante et la demande moins forte. En revanche, Paris et les grandes villes restent tendues, avec des prix qui se maintiennent à un niveau élevé. A retenir L’année 2023 a été difficile pour l’immobilier francilien avec une chute de -25 % des transactions et une baisse des prix. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : le contexte économique, les normes récentes et les prix élevés des biens. En 2024, de nouvelles tendances se dessinent avec le retour des primo-accédants, l’attentisme des investisseurs et l’accentuation des disparités géographiques. L’avenir du marché est incertain et dépendra de la reprise de l’inflation et de l’assouplissement des conditions de financement.