Les Jeux olympiques ont un effet marqué sur le marché immobilier saisonnier et traditionnel de la location meublée. Au-delà des festivités et des compétitions sportives, cet événement d’envergure mondiale influence les profils des candidats et modifie la dynamique des loyers, créant ainsi de nouveaux défis pour les acteurs du marché. Un marché locatif sous tension Les craintes liées à l’inflation des loyers et l’afflux massif de visiteurs incitent de nombreuses entreprises à différer leurs activités à Paris cet automne. En parallèle, l’organisation des Jeux génère une demande croissante en logements locatifs de la part des professionnels concernés. Prestataires de services, staff, journalistes, personnel de sécurité, tous ces acteurs ont besoin de résider à Paris avant et tout au long de l’événement. Cette affluence se traduit par une hausse notable des baux mobilité et des contrats souscrits par les entreprises. ImportantContrairement à la tendance observée dans d’autres grandes villes françaises où la durée moyenne des séjours locatifs a diminué d'environ 1,6 %, cet indicateur est en progression de 1,8 % à Paris. Aix-en-Provence et Bordeaux sont les seules exceptions, suivant la même trajectoire que la capitale. Des profils de locataires en mutation Dans plusieurs métropoles telles que Lyon, Montpellier et Toulouse, les analystes constatent un recul de -10,7 points de la proportion de locataires professionnels, souvent dirigés vers Paris ou attendant la fin des événements. Cette baisse se reflète également au niveau régional, avec une diminution significative de -6,6 points des baux de mobilité. La forte affluence de travailleurs prolongeant leurs séjours accentue la pression locative, décourageant même les étudiants et les visiteurs internationaux. Au cœur de la Ville Lumière, la concurrence est rude avec en moyenne 56,5 candidats par lot et un délai de publication de seulement 7 jours. Cette situation pousse en outre les jeunes actifs vers des communes limitrophes comme Saint-Denis, Boulogne-Billancourt ou Courbevoie. Selon les statistiques fournies par Lodgis concernant la location, ImportantLa part des Français augmente de +6,5 points à Paris et de 11,85 points dans d’autres grandes villes de France, tandis que la présence des Européens diminue. Ces derniers ne représentant désormais plus que 28 % des candidats pour les logements meublés en France. Attente et anticipation des propriétaires Propriétaires de résidences secondaires et acteurs de l’investissement locatif misent sur les propositions temporaires pour maximiser leurs revenus pendant les Jeux. À Paris, les contrats relatifs à ce type de biens, régis par le Code civil, connaissent une baisse de 3,2 % au premier semestre. En revanche, dans le reste de la France, ces contrats enregistrent une augmentation de 3,4 %. ImportantSur l’ensemble du territoire français, les loyers des meublés progressent en moyenne de 2,4 % au premier trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023. A retenir Les Jeux olympiques de 2024 à Paris accentuent les tensions locatives déjà existantes dans la capitale. La flambée des prix, la concurrence accrue et la diminution de l’offre fragilisent l’accès au logement pour les jeunes et les étudiants. Paris voit une demande croissante en logements locatifs, tandis que d’autres villes comme Lyon, Montpellier et Toulouse connaissent un déclin des locataires professionnels.