Une enquête récente a révélé la situation inédite dans laquelle se retrouve actuellement le secteur de la location courte durée à Paris malgré un contexte qui devait être favorable. Si les Jeux olympiques devaient constituer une aubaine pour les bailleurs, le contraire est en train de se passer. En effet, la majorité des logements n’ont pas reçu de réservations. Un secteur plombé par la hausse des locations de courte durée Plusieurs mois avant le début des événements, des milliers d’appartements et de studios ont été proposés à la location sur les plateformes comme Airbnb pour la période des JO. Les propriétaires comptaient notamment sur l’arrivée massive de touristes, étrangers et français, dans la capitale pour rentabiliser leur investissement locatif. Or, il semble qu’ils ont été particulièrement nombreux à avoir eu l’idée de mettre leur bien à la disposition des personnes venues assister aux jeux. Si 55 000 logements ont été inscrits sur la plateforme Airbnb pour l’été 2023, cette année et pour la période des JO, le site a enregistré plus de 120 000 annonces. Cette profusion des propositions a notamment contribué à handicaper le secteur de la location courte durée. Des clients peu intéressés malgré la baisse des loyers L’offre de location étant nettement plus élevée que la demande, il serait tentant de dire que les clients avaient beaucoup de choix. Mais le nombre de réservations a été décevant. Important À peine plus de 10 % des appartements ont trouvé des locataires sur la période des JO et 20 % n’ont reçu aucune proposition avant le début de l’événement. La tendance s’est confirmée après le commencement des jeux. À titre d’exemple, 87 000 offres relatives à des locations de logement en région francilienne pour la durée des JO avaient été publiées en ligne. La moitié d’entre elles reste disponible. Le 22 juillet, les chiffres issus de l’enquête ont démontré que plus de 50 % des locations étaient encore libres . La baisse drastique des loyers constitue une autre preuve du désintéressement des visiteurs pour les annonces. Les bailleurs ont diminué les tarifs dans l’espoir de recevoir des réservations pour la période des JO. De plus de 700 € la nuitée en moyenne, ils sont passés à moins de 250 € entre la mi-janvier et la mi-juillet. À retenir Les Jeux olympiques n’ont pas profité au secteur de la location courte durée à Paris. Le nombre de réservations sur les plateformes comme Airbnb est particulièrement faible. Une baisse conséquente des loyers n’a pas réussi à renverser la vapeur.