Un milliard d’euros ! C’est le montant estimé des préjudices liés aux actions frauduleuses des faux courtiers qui sévissent auprès des Français en quête d’un crédit immobilier. Pour éviter de se faire arnaquer, il est essentiel de connaître la démarche des escrocs. Un mode opératoire basé sur des usurpations d’identité Avec la remontée des taux d’intérêt, et donc de l’assurance emprunteur, le courtier immobilier est plus que jamais sollicité. Les candidats à la propriété souhaitent en effet faire des économies sur la totalité du crédit, les encourageant ainsi à s’adresser aux professionnels de la négociation du secteur. De plus en plus de personnes mal intentionnées tentent néanmoins de profiter de cette situation tendue pour proposer des offres frauduleuses. Généralement, les escrocs usurpent le titre et le nom de courtiers, de banques ou de comparateurs bien connus. De nombreuses bannières publicitaires, pages et sites créés par des malfaiteurs imitent la charte graphique des véritables enseignes en ligne. Les liens pointent vers de fausses simulations qui génèrent un taux particulièrement attrayant. D’autres fraudeurs appellent directement leurs cibles en se présentant en tant que courtiers recommandés par la banque. Si la conversation se poursuit au-delà de la simulation, l’escroc annonce le déblocage du crédit, avec la nécessité de payer sa commission. Il disparaît par la suite au grand désespoir des victimes. Comment se prémunir contre les faux courtiers immobiliers ? Prudence est mère de sûreté. Cet adage s’applique à toutes les transactions financières, et donc aux frais de courtage. Les taux anormalement bas doivent éveiller le soupçon de l’emprunteur. Il faut systématiquement procéder à la vérification du professionnel dans la base de données de l’Orias pour s’assurer de son immatriculation. De plus, pour un courtier qui s’annonce en tant que représentant d’une entreprise ou d’une banque, il ne faut pas hésiter à demander confirmation auprès de cette dernière. Au mois de mars 2024, Guillaume Autier, notre directeur général, a déjà alerté le ministre de l’Économie et des Finances et la secrétaire générale de l’APCR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) en lui adressant une lettre qui prévient du danger pesant sur les emprunteurs français. Il a plaidé pour un cadre législatif plus fort. À retenir Les faux courtiers immobiliers sont de plus en plus nombreux, occasionnant plus d’un milliard d’euros de préjudices. Pour éviter de se faire arnaquer, il faut vérifier chaque courtier dans le registre de l’Orias.