C’est ce qui ressort du baromètre mensuel publié par deux acteurs majeurs de l’immobilier, Meilleurs Agents et SeLoger, au début du mois de juillet. En effet, le volume de ventes ne cesse de diminuer et, lorsque les transactions ont lieu, elles prennent de plus en plus de temps dans de nombreuses villes. Un contexte économique et politique défavorable Il faut dire que la situation n’est pas au beau fixe. Entre des prix de plus en plus inaccessibles pour les profils moyens, des taux de crédit toujours en hausse et une situation politique floue, le contexte n’est évidemment pas favorable. Ainsi, l’étude a comptabilisé seulement 812 000 ventes effectives de janvier à début avril sur l’ensemble du territoire. Si la tendance se confirme, les volumes de transactions moyens sur toute l’année devraient descendre davantage. ImportantLa raison de cette perte de vitesse est principalement la difficulté croissante pour les propriétaires de trouver preneurs pour leurs biens. Ce ralentissement se traduit par un allongement notable des délais de vente, comme le révèle le baromètre. Des disparités dans les délais de vente selon les villes Comparée à janvier dernier, l'étude met en lumière une augmentation significative du délai médian nécessaire pour conclure une vente dans les 50 plus grandes agglomérations françaises. Ainsi, depuis le début de l’année, ce délai est passé de 56 à 79 jours à Mérignac, de 30 à 52 jours à Calais ou encore de 71 à 93 jours à Tourcoing. Les chiffres relevés montrent toutefois que quelques villes sont à contre-courant de la tendance comme Mulhouse, avec un délai médian de vente qui est passé de 98 à 62 jours et Béziers où le temps d’attente moyen a chuté de 107 à 70 jours. ImportantCet allongement du délai de cession et cette diminution du nombre de transactions effectives qui en découle sont le résultat du manque ou de la difficulté à trouver un financement auquel les acheteurs potentiels sont confrontés. La faute aux taux de prêts immobiliers qui ont été multipliés par quatre ces deux dernières années et aux prix des biens qui ont encore été revus à la hausse (+0,5 % en moyenne) depuis le début de l’année. À retenir Le marché immobilier connaît un ralentissement important avec un nombre de transactions en baisse et des délais de vente qui s'allongent. Cette tendance est due aux prix de l'immobilier inaccessibles, à la hausse des taux d'intérêt et à l’incertitude post-électorale. Comparé à janvier 2024, le délai médian pour vendre un logement dans les 50 plus grandes villes françaises a augmenté de manière significative, à l’exception de quelques agglomérations comme Mulhouse et Béziers.