L’accès à la propriété immobilière en France s’est considérablement complexifié ces dernières décennies. L’envolée continue des prix, couplée à la remontée brusque des taux d’intérêt, a considérablement réduit le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Selon une étude du Conseil supérieur du notariat, les acquéreurs potentiels ont perdu en moyenne 25 mètres carrés de surface habitable en 25 ans, ce qui impacte directement leur confort de vie et limite leurs perspectives d’investissement. Les répercussions de la hausse des taux d’intérêt Un des principaux facteurs expliquant cette érosion est la hausse significative des taux d’intérêt sur les crédits. Après avoir atteint des niveaux historiquement bas, ces derniers ont connu une remontée brutale à partir de 2021, en arrivant même à presque doubler en quelques années. ImportantCette augmentation a directement impacté la capacité d’emprunt des ménages, en réduisant le montant qu’ils peuvent investir dans un bien et, par conséquent, la surface habitable qu’ils peuvent acquérir. L’évolution du pouvoir d’achat dans le temps Cette perte de pouvoir d’achat immobilier n’est pas un phénomène nouveau, mais il s’inscrit dans une tendance de fond. Si les années 1990 ont été marquées par une croissance significative du pouvoir d’achat immobilier, la situation s’est inversée à partir de 2008. Après une période de stabilisation, la propension à la baisse s’est accélérée avec la récente hausse des taux d’intérêt. Les conséquences sur le marché immobilier Les conséquences de cette érosion du pouvoir d’achat sont multiples et ont un impact significatif sur le marché immobilier. En premier lieu, elle a entraîné une diminution notable du volume de transactions, les ménages étant moins nombreux à pouvoir se lancer dans un projet d’acquisition. Pour compenser la hausse des prix et des taux, les acheteurs sont contraints de se tourner vers des logements de plus petite surface, souvent situés en périphérie des grandes agglomérations. En conséquence, le marché immobilier s’est polarisé, avec une forte demande sur les biens d’entrée de gamme (appartements modestes, maisons de ville) et une offre plus restreinte sur le segment haut de gamme. À retenir Le pouvoir d’achat immobilier des Français a subi une dégradation significative ces dernières décennies. Ceci a réduit considérablement leur capacité à acquérir un logement de taille confortable. Cette situation est principalement due à la hausse des taux d’intérêt, qui a limité l’accès au crédit et rendu l’immobilier moins abordable. Les conséquences de cette érosion se traduisent par une baisse des transactions, une diminution de la surface habitable moyenne et une polarisation du marché en faveur des biens d’entrée de gamme.