D’année en année, la difficulté des étudiants à trouver un logement augmente. Cela est particulièrement notable dans les grandes métropoles, avec en tête la région de la capitale où la recherche d’une résidence s’apparente à un vrai parcours du combattant. Pas de solution d’hébergement pour de nombreux étudiants Avec la fin du dispositif Censi Bouvard qui encourageait l’investissement locatif dans les résidences spécialisées, l’offre de logement pour les étudiants se raréfie, en particulier dans les zones tendues. Au-delà de la pénurie de biens disponibles, les candidats à la location doivent également faire face à un prix particulièrement élevé malgré l’encadrement des loyers. La difficulté pour trouver un endroit où habiter s’accentue avec la nécessité de présenter un garant solvable. Avec le nombre de propositions en hausse, les propriétaires ont tendance à privilégier les locataires plus aisés, dont les garants ont une plus grande sécurité financière. Malgré l’existence de la garantie Visale qui est gratuite, plusieurs demandeurs ne trouvent rien. Un nombre d’étudiants en hausse et un marché locatif qui se rétracte La ville de Paris compte à elle seule 392 000 étudiants en plus entre les années 2000 et aujourd’hui. Entretemps, le parc locatif a perdu chaque année 8 000 logements. L’adjoint à la maire en charge de ce volet pour la ville, Jacques Baudrier, a ainsi lancé un cri d’alerte face au risque croissant de voir des étudiants se retrouver à la rue. Il signale pourtant que quatre habitats sur cinq sont conformes aux attentes des candidats à la location, à savoir un studio ou un deux-pièces. Jusqu’à 50 % du budget étudiant consacré au logement La FAGE ou Fédération des associations générales étudiantes a de son côté révélé le budget alloué par les jeunes à leur logement durant leur cursus dans le supérieur. ImportantPour les villes de province, ce poste de dépense constitue 45 % des frais de vie, avec une moyenne de 520 euros. Dans la capitale, cette proportion atteint 50 % pour un montant d’environ 688 euros. La précarité touche une proportion inquiétante d’étudiants Une enquête de Linkee, une association d’aide alimentaire, révèle qu’un étudiant sur 10 ayant sollicité son soutien déclare avoir déjà dormi dehors. De plus, 75 % des interrogés disposent de moins de 3,5 euros par jour pour vivre. Ce public fait d’ailleurs aujourd’hui partie des catégories sociales les plus vulnérables en France. A retenir Les étudiants font face à une raréfaction des logements proposés à la location. Le nombre de candidats augmente alors que celui des biens disponibles baisse. De plus en plus d’étudiants se trouvent actuellement en situation de grande précarité.