Le marché du crédit immobilier français connaît une nouvelle phase de ralentissement

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 17 janvier 2024 .
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Publié le vendredi 19 janvier 2024 08:50 par la Rédaction Meilleurtaux

En novembre 2023, la production de prêts immobiliers a atteint 8,7 milliards d’euros, soit une baisse de -5,4 % par rapport au mois précédent. Cette tendance est appelée à se poursuivre en décembre, selon les prévisions de la Banque de France. Ce ralentissement est le résultat de plusieurs facteurs, notamment la hausse des taux d’intérêt, qui rendent les emprunts plus coûteux, et l’incertitude économique, qui incite les ménages à la prudence.

La production de crédits immobiliers marque le pas

D’après les chiffres communiqués par la Banque de France, les établissements de crédit français ont accordé 8,7 milliards d’euros de prêts immobiliers en novembre 2023. Cela représente un repli de -5,4 % par rapport au mois précédent. Après une stagnation en septembre et octobre à 9,2 milliards d’euros, l’institution tablait sur une normalisation du marché.

Cependant, cette tendance baissière devrait se poursuivre en décembre, avec une production attendue de 8,6 milliards d’euros. Ce serait le plus bas niveau enregistré depuis janvier 2015. Malgré cette baisse, l’encours global des crédits immobiliers demeure considérable, dépassant les 1 300 milliards d’euros.

Impact des taux d’intérêt et nouvelles perspectives

La mutation sur le marché résulte en grande partie de la hausse des taux d’intérêt initiée par la Banque centrale européenne en 2022. Répercutée par les établissements bancaires, cette augmentation a conduit à une transformation significative du paysage du crédit immobilier.

Le taux d’intérêt moyen, qui oscillait autour de 1,1 % jusqu’en mars 2022, s’est élevé à 3,99 % en novembre pour les nouveaux prêts, et est estimé à 4,11 % en décembre. Combinée à la prudence des banques dans l’octroi de crédits, cette hausse a réduit la demande des emprunteurs.

ImportantLes Français sont désormais peu enclins à s’endetter, refroidis par la remontée des taux et la réticence des banques à accorder des emprunts supplémentaires. Alors que les salaires connaissent une modeste revalorisation et que les prix de l’immobilier restent relativement stables, la demande a fléchi.

La durée d’endettement moyenne atteint aujourd’hui 23 ans pour l’achat d’une résidence principale. Les primo-accédants représentent la moitié des emprunteurs et dépassent cette moyenne de sept mois complémentaires.