À quel point l’emplacement d’un bien peut-il avoir une influence sur son attractivité ? Pour certains propriétaires parisiens, la réponse se traduit tout simplement par une plus grande difficulté à vendre, malgré la forte tension immobilière qui règne au sein de la capitale française. Quelles sont ces rues parisiennes qui nuisent à la vente immobilière ? Malgré une baisse du prix immobilier moyen à moins de 10 000 euros par mètre carré, les appartements parisiens continuent de bien se vendre. Pour les professionnels et les propriétaires pourtant, Certains problèmes sociaux affectent considérablement l’attractivité des biens. Ainsi, dans le 10e arrondissement, la rue Ambroise-Paré pâtit ainsi de la proximité de la salle de shoot près de la Gare du Nord. Cette SCMR (salle de consommation à moindre risque) attire quotidiennement 200 consommateurs, dont certains créent des tensions avec le voisinage. Du côté du 14e arrondissement, la rue Jean-Dolent souffre de la proximité avec la prison de la Santé, facteur qui décourage de nombreux acheteurs potentiels. À travers toute la capitale, plusieurs artères font face au trafic de drogue, à la prostitution ou encore à la délinquance. C’est particulièrement le cas pour le XIXe Arrondissement où l’on comptabilise le plus grand nombre d’effractions pour l’ensemble de la capitale intra-muros. Les quartiers dits sensibles ne le sont pas indéfiniment ImportantÀ l’inverse, au fil des décennies, des quartiers considérés comme « infréquentables » offrent aujourd’hui des attraits non négligeables. C’est le cas du quartier de Bercy qui a connu des problèmes majeurs auparavant, mais dont la mutation et l’implantation du palais omnisports ont permis de gagner en prestige. L’apparition de nouveaux parcs contribue aussi à « assainir » les quartiers bénéficiaires. Le plan d’urbanisme de la ville prévoit 300 hectares d’espaces verts supplémentaires d’ici 2040. Dans le sud du 20e Arrondissement, la Petite Ceinture est aménagée en un parc arboré de 3,5 hectares. Certaines artères autrefois réputées bruyantes gagnent aujourd’hui en tranquillité tout simplement en instaurant un sens unique de circulation. C’est le cas de la rue d’Amsterdam, dans le 9e Arrondissement. Certaines voies sont même entièrement piétonnes ou cyclables. La rue de Charenton sera ainsi transformée en vélorue sur deux kilomètres. À retenir Certaines artères parisiennes perdent en attractivité pour la vente immobilière à cause de leur emplacement. Les problèmes sociaux participent à dégrader l’image de certaines rues. L’évolution de la ville redonne de l’espoir aux propriétaires.