Le secteur immobilier français est plus que jamais segmenté, soumis à des influences macroéconomiques et politiques complexes. Malgré un contexte général marqué par une certaine frilosité des acquéreurs, certaines régions, telles que Nice, résistent à la tendance baissière. Un phénomène qui témoigne de la persistance d’une dynamique propre à certaines zones, où les fondamentaux du marché local pèsent lourdement dans l’évolution des prix. Explications. Une situation de marché instable Entre des prix immobiliers en baisse et une augmentation des revenus des Français, le marché de l’immobilier peine à redémarrer. Si les taux d’intérêt relativement bas et les dispositifs d’aides à l’acquisition ont soutenu la demande, l’incertitude réglementaire liée aux évolutions fiscales (droits de mutation, taxe d’habitation, revenus fonciers) a freiné les intentions d’achat. Couplée à une instabilité politique persistante, cette volatilité du cadre réglementaire a engendré une défiance des acquéreurs potentiels, se traduisant par une forte contraction des volumes de transactions. Des disparités régionales marquées Si le marché immobilier français connaît un ralentissement généralisé, cette tendance n’est pas uniforme à l’échelle nationale. En effet, certaines villes affichent une résilience notable grâce à des facteurs locaux spécifiques. C’est notamment le cas de Nice, où les prix de l’immobilier ont atteint des niveaux records en 2024. ImportantLes villes bénéficiant d’un cadre de vie agréable, d’un dynamisme économique soutenu et d’un patrimoine culturel riche sont naturellement plus recherchées. Ces facteurs d’attractivité renforcent la demande et permettent aux prix de l’immobilier de mieux résister aux pressions baissières. Les villes côtières, les grandes métropoles régionales et les communes situées à proximité de grands bassins d’emploi sont ainsi particulièrement prisées. Les facteurs de résilience La composition de la demande joue également un rôle déterminant dans l’évolution des prix. Les marchés dominés par les acquéreurs locaux, en particulier les primo-accédants, sont plus sensibles aux variations des taux d’intérêt et du pouvoir d’achat. En revanche, les segments où les investisseurs étrangers sont nombreux restent moins impactés par ces facteurs. Ces derniers étant généralement à la recherche d’un investissement patrimonial à long terme. Par ailleurs, le stock de logements disponibles sur le marché constitue un autre élément déterminant. Dans les villes où l’offre est restreinte, notamment en raison de contraintes urbanistiques ou d’une forte demande, les prix ont tendance à être plus soutenus. C’est le cas par exemple dans les centres-villes historiques, où le bâti ancien est souvent protégé et où les possibilités de construction demeurent limitées. À retenir Le marché immobilier français traverse une période d’instabilité, influencée par des facteurs macroéconomiques, politiques et réglementaires. Si les prix sont en baisse globalement, certaines régions, comme Nice, résistent grâce à des caractéristiques locales attractives (cadre de vie, dynamisme économique, patrimoine). La composition de la demande, notamment l’importance des investisseurs étrangers, ainsi que l’offre limitée de logements contribuent également à la résilience de ces marchés.