Pour les candidats à la location, trouver un bien disponible sur le marché relève aujourd’hui du parcours du combattant. En effet, la majorité des agglomérations connaissent une forte tension locative aux origines multifactorielles. Une étude menée par le groupe SeLoger apporte des éclaircissements sur la situation et sur les perspectives d’évolution. Un fort déséquilibre entre l’offre et la demande Contracter un prêt immobilier pour un investissement locatif apparaît aujourd’hui comme l’un des meilleurs placements pour tout profil en quête d’une pérennité de l’opération. En effet, le marché actuel est fortement marqué par le manque d’offre. Alexandra Verlhiac, analyste économique auprès de SeLoger, affirme que les logements privés en location se sont contractés de 32 % depuis 2021, traduisant ainsi une situation préoccupante. La chute la plus importante a été enregistrée en octobre 2022 avec un recul de 22 %. La tension locative exacerbée se reflète dans les difficultés accrues à trouver des logements vacants. Outre les causes classiques comme le retrait d’un bien à cause de la succession ou de travaux, la hausse du taux d’intérêt consécutive à l’inflation des années précédentes a empêché de nombreux locataires de devenir propriétaires. C’est notamment le cas des profils qui souhaitent acquérir leur première résidence principale, mais qui demeurent locataires, compte tenu de la situation. Une amélioration dans la foulée de la baisse des taux Pour les prochains mois, la Banque centrale européenne (BCE) poursuivra la baisse de son taux directeur. Une telle évolution se traduira par une diminution du coût des crédits à l’habitat, et donc une hausse des accessions à la propriété. Il en résultera alors un assouplissement du marché locatif. Conjugué au recul prévu de l’inflation, cela augmentera le pouvoir d’achat immobilier des primo-accédants qui occupent actuellement les biens loués. Selon Alexandra Verlhiac, une reprise des offres est probable pour le printemps 2025. En attendant le rééquilibrage du marché, les loyers continuent d’être tirés vers le haut. Ainsi, pour cette année, le montant moyen progresse de 4,3 % dans les 50 plus grandes agglomérations, et cela malgré l’encadrement appliqué pour juguler l’inflation spécifique au secteur. En 2023, la hausse était de +2,8 %. A retenir Le marché locatif est aujourd’hui marqué par une forte tension provoquée par une chute drastique des offres. La remontée des taux a contribué à déséquilibrer l’offre et la demande. L’augmentation du pouvoir d’achat immobilier des primo-accédants laisse entrevoir l’amélioration de la situation.