Après une chute historique, le marché immobilier est-il sur le point de repartir à la hausse ? Charles Marinakis, président de Century 21, semble en être convaincu. Invité sur BFM Business, il a fait état d’un regain d’intérêt des acheteurs, avec une augmentation des visites de 10 % à 30 % en fonction des régions. Cependant, avec un secteur de la promotion immobilière toujours en difficulté, la pérennité de la reprise pose question. Embellie pour le marché immobilier, tiré par la baisse des taux de prêt Charles Marinakis se veut rassurant : la crise immobilière est derrière nous. Malgré un retard de près de 11 %, les indicateurs sont désormais au vert. Il s’appuie sur une hausse de 10 à 30 % du nombre de visites selon les régions pour étayer ses conclusions, sans compter une augmentation des demandes en ligne. La baisse des taux d’intérêt, avec une moyenne allant de 3,84 à 3,98 % pour les crédits immobiliers, est également un facteur positif. En outre, les prix sont stables, après un repli de l’ordre de 12 à 15 % depuis le début de la crise. Enfin, l’inflation semble désormais contenue. Tous les éléments sont ainsi réunis pour une relance du marché. Pour Charles Marinakis, La crise n’était que passagère, due à des facteurs conjoncturels, et les fondations solides du secteur expliquent cette embellie. Charles Marinakis Il ajoute que malgré les récentes turbulences, Les Français restent attachés à l’idée de devenir propriétaires. Le printemps est traditionnellement une période propice aux transactions immobilières. Cette année encore, les Français devraient être nombreux à se lancer. La faiblesse de la construction continue de pénaliser le neuf Le nombre de transactions observé au 1er trimestre 2024 est encore en retrait de 11,2 % sur un an, Reconnaît ce professionnel. Toutefois, il ne cache pas son optimisme, et table sur un marché à l’équilibre, avec une moyenne de 3 % des taux d’intérêt. Car il est convaincu que La baisse des taux d’intérêt est indispensable pour redynamiser le secteur, même si un retour à 1 % comme en 2019 est très peu probable. Il attend avec impatience le 6 juin, date à laquelle Christine Lagarde, la présidente de la BCE, pourrait annoncer une diminution des taux. Néanmoins, si l’ancien pourrait rebondir rapidement, le segment du neuf risque de souffrir encore un certain temps de la faiblesse de la construction. ImportantLe président de Century 21 s’inquiète des conséquences de la pénurie d’appartements, qui plombe l’offre et affecte le parc locatif privé. En effet, avec un moindre volume de biens issus de cette source d’approvisionnement, le marché se réduit de moitié. À retenir Le marché immobilier est en train de se redresser. La baisse des taux d’intérêt serait l’un des facteurs favorisant cette reprise. Les Français rêvent toujours de devenir propriétaires. Le marché du neuf, qui reste en berne, risque cependant de freiner la relance de l’activité.