Les ménages suédois sont les plus endettés d’Europe. Le gouvernement tente de réduire cette situation. La situation financière en Suède est en ce moment dans une phase de structuration. En effet, l’endettement des ménages augmente de façon exponentielle. En outre, la hausse des prix de l’immobilier n’arrange pas les conditions des emprunteurs, vu sa constante progression. Endettement total des ménages estimé à plus de 370 milliards d’euros Selon l’institut statistique national, les prix de l’immobilier en général en suède connaissent une forte augmentation, à l’exemple de ceux des maisons qui ont haussé de plus de 30% depuis le début 2012. Sur la même période, les tarifs des logements dans la région de Stockholm ont enregistré une hausse supérieure à 50%. Cette statistique a été publiée par l’association professionnelle des agents immobiliers. Cette explosion de prix peut être la cause du taux d'endettement élevé des ménages suédois. La banque centrale estime que ceux qui remboursent un crédit immobilier supportent une dette 3.2 fois supérieure à leurs revenus annuels, tandis que ceux qui remboursent un crédit classique ne supportent qu’un ratio de 1.8. Face à cette situation, les banques elles-mêmes commencent à s’inquiéter, bien qu’elles continuent à accorder les prêts. En effet, ces établissements estiment que l’endettement total des ménages s’élèverait à plus de 370 milliards d’euros (3 600 milliards de couronnes), ce qui correspond à 87% du PIB. Le gouvernement suédois prend des mesures strictes « Trop d’endettement risque de tuer l’endettement », une accroche qui résume bien la situation en Suède. Face à cela, le gouvernement a décidé de mettre en place des mesures strictes. Selon le ministre des Marchés financiers, Per Bolund, l’accumulation continue des dettes chez les ménages ne sera plus acceptée. En effet, cela risque d’empêcher la stabilité financière. C’est ainsi que le gouvernement envisage d’instaurer un plafond d’endettement des ménages, notamment pour ceux qui empruntent des montants élevés pour s’acquérir des logements. En outre, le gouvernement a interdit les crédits immobiliers à vie et les à remplacer par un dispositif d’une durée limitée à 105 ans. Cette réforme théorique n’a toutefois pas reçu d’effet notable. Selon Jens Magnusson, économiste d’un quotidien suédois, la combinaison entre endettement élevé et risque de hausse des taux peut devenir difficile à gérer.