Les taux de prêt immobilier poursuivent leur chute, pour le bonheur des emprunteurs. Renégociation sur renégociation, rachat de crédits, tout est bon pour tirer avantage du coût moindre de l’argent. Renégociez votre prêt immobilier À la rentrée, il était possible de négocier 1,70 % pour un emprunt à l’habitat souscrit sur 20 ans alors qu’il s’élevait encore à 4 % en juin 2012. Ces conditions exceptionnelles devraient durer au moins jusqu’à mars 2017, date prévue de fin de la politique monétaire favorable de la BCE. En attendant, pensez à renégocier votre dette auprès de votre banquier. Même si elle remonte à 2015, les économies potentielles sur les intérêts peuvent atteindre 30 000 euros, surtout sur les contrats récents, d’autant que pour éviter le départ massif de clients dans le cadre d’un rachat, toutes les banques affichent des taux de crédit immobilier cassés. Vous pouvez faire baisser la mensualité pour alléger votre budget mensuel ou garder la même mensualité et raccourcir la durée de remboursement, option la plus rentable. Pensez toujours à intégrer les pénalités pour remboursement anticipé et les frais de dossier pour une évaluation correcte. L’accompagnement d’un courtier est souvent précieux pour monter un dossier solide et obtenir les meilleures conditions. Investissez dans les SCPI de bureaux et de commerces Avec un emprunt à 2 %, vous pouvez aujourd’hui prétendre à un rendement moyen de 4,60 % en 2016. De plus, les intérêts du prêt sont déductibles des loyers encaissés. Le dispositif Pinel, réservé aux biens neufs, autorise une déduction supplémentaire annuelle de 2 % sur le prix d’achat, permettant un investissement à taux négatif durant 6 à 9 ans. L’idéal, pour bénéficier de tous ces avantages, est de passer par une SCPI, ces fonds placés en immeubles de bureaux ou en murs de commerces Optez pour le prêt « in fine » pour une opération immobilière Surtout si vous êtes imposé à 41 % ou 45 %, l’emprunt « in fine » est plus rentable que le crédit amortissable. Vous fournissez un apport de 40 % au minimum, à placer sur une assurance-vie. Celle-ci est soldée au terme du contrat de prêt pour solder le capital en une seule fois. Sans amortissement du capital, le montant des intérêts dus dépasse largement celui d’un financement classique, maximisant la déduction sur les loyers. Toutefois, pour garantir la reconstitution le capital à l’échéance, le taux de l’assurance-vie doit être supérieur d’au moins 1 point à celui du crédit. Plutôt que le contrat de la banque prêteuse, mieux vaut se tourner par exemple vers les fonds en euros aux taux dopés. Choisissez bien les secteurs pour un placement en bourse Pour les entreprises aussi, le coût de l’argent est moindre, voire négatif, avec un impact notable sur les cours de Bourse. Les secteurs de la santé et des biens de consommation, où les investissements sont souvent colossaux, représentent des opportunités, tout comme les valeurs télécoms. En revanche, la banque et l’assurance pâtissent de ces taux au niveau plancher qui érodent leurs marges. Pénalisées par une baisse de revenus conséquente sur l’activité de crédit, les valeurs bancaires se sont déjà dépréciées de 11 % depuis le début de l’année.