Avant d'aller voir votre banque pour demander un prêt, il est possible d'estimer combien vous allez pouvoir demander. Une estimation se basant sur vos revenus et vos charges. Votre reste à vivre Tous les établissements financiers fonctionnent de la même façon : avant de vous prêter de l'argent, ils vont évaluer votre capacité d'emprunt sans remettre en cause vos besoins quotidiens. C'est une estimation que vous pouvez réaliser vous-même avant de déposer une demande de prêt. Il vous suffit de faire la différence entre vos revenus et vos charges, et ce, au niveau du foyer. Côté revenus, vous devez intégrer vos salaires, les éventuelles pensions (invalidité, retraite, pensions alimentaires, bourses d'études…), les allocations familiales, ainsi que les revenus du patrimoine (loyers, rentes viagères, intérêts de placements financiers, dividendes…). Côté dépenses, vos charges comprennent le logement et les charges locatives, les frais de transport et d'assurances, l'entretien éventuel de vos véhicules, les pensions versées, les autres crédits en cours (voiture, revolving, consommation…), ainsi que vos impôts et taxes à payer. La banque tiendra également compte de tous les événements pouvant survenir pendant la durée de votre emprunt comme les études futures de vos enfants. En déduisant les charges de vos revenus, vous obtiendrez votre « reste à vivre », c'est-à-dire ce dont votre foyer dispose pour vivre, une fois les charges fixes payées. Votre taux d'endettement En dehors de l'estimation de votre reste à vivre, les banques fixent également une limite à ce que vous pouvez emprunter, celle de votre taux d'endettement, qui ne doit pas dépasser un tiers de vos revenus. La banque va donc reprendre vos revenus et considérer que votre taux d'endettement ne doit pas dépasser 33 % de cette somme. Si vous avez déjà des crédits en cours, ils réduiront d'autant ce que vous pouvez emprunter de nouveau. Pour les hauts revenus, cette limite de 33 % peut parfois être dépassée, car le reste à vivre est alors suffisamment conséquent pour faire face aux dépenses d'alimentation, d'habillement, etc. Sans être légale, cette règle classique est une sécurité pour votre devenir. Mais inutile d'atteindre cette limite, l'avenir réserve hélas parfois des surprises, et la prudence reste de mise.