Élargir le prêt à taux zéro au marché des biens anciens, c’est élargir l’accès au crédit immobilier. Mais le PTZ est plus adapté au neuf qu’à l’ancien. En 2016, l’immobilier français aura été marqué entre autres par la série de dégringolades des taux d’intérêt, mais aussi l’élargissement du prêt à taux zéro au marché des logements anciens. Cette mesure facilite l’accès des ménages à la propriété. Mais deux choses nous interpellent : 1La quote-part de 25 % Elle correspond aux travaux à effectuer mais n’est pas toujours à la portée des Français ; 2Le PTZ est en train de s’essouffler depuis le mois de juin Autant dire que les communes où ce dispositif a été étendu ne correspondent pas vraiment aux besoins prioritaires. Les spécialistes disent surtout que le PTZ devrait être concentré essentiellement dans les zones tendues. L’efficacité du PTZ dépend du prix immobilier local Le prêt à taux zéro ne fonctionne pas de la même manière suivant les différentes localités. En effet, dans les communes où les tarifs sont bas, le TPZ a pour effet de réduire le coût de l’emprunt, donc de libérer du pouvoir d’achat. Par contre, dans les localités où le prix immobilier est élevé, le prêt à taux zéro est tout sauf une bonne affaire. En effet, la quote-part des travaux à réaliser est de 25 %, ce qui est évidemment trop cher pour les ménages modestes. En moyenne, les primo-accédants prévoient plutôt un ratio de l’ordre de 14 %. Les frais des travaux représentent le principal obstacle à ce type de mesure, et les spécialistes déplorent que les pouvoirs publics n’aient pas songé à faire sauter ce verrou. Le PTZ 2016 perd de l’ampleur depuis le mois de juin On soulignera d’emblée que de manière générale, le prêt à taux zéro fonctionne nettement mieux dans le neuf que dans l’ancien. Par ailleurs, la rénovation totale d’un logement ancien ne dépasse pratiquement jamais les 50.000 euros. Ce qui fait que le PTZ 2016 ne concerne pas les biens de plus de 150.000 euros. En l’état actuel des choses, il est impératif de réviser la répartition géographique de cette mesure. Il faudrait que le PTZ soit concentré dans les zones tendues, c’est la seule solution pour qu’il soit aussi efficace dans l’ancien que dans le neuf. Après tout, depuis le début de l’année, seuls 8 % des primo-accédants en ont bénéficié.