Selon leur dernière note de conjoncture sur le marché immobilier, les notaires notent un frémissement à la hausse du nombre de transactions, mais avec des prix toujours en baisse. Le réveil du marché n'est pas uniforme L'état du marché immobilier français au 1er trimestre 2015 laisse apparaître une légère reprise des ventes au cours des trois premiers mois de l'année, toutefois les prix continuent de baisser. Plusieurs facteurs contribuent à l'optimisme des notaires. L'augmentation récente des taux d'intérêt, le retour des « secundo-accédants », après 3 ans d'absence, et le fait que les propriétaires acceptent de diminuer leurs prix pour suivre le marché sont pour eux des signes positifs. Cette fluidité retrouvée du marché, avec des transactions plus rapides, découle également de la baisse des prix au premier trimestre dans le logement ancien, de -0,1 % par rapport aux trois derniers mois de 2014, période qui avait déjà vu les prix fléchir de -1,3 %. Poursuivant une tendance commencée en 2012, les logements anciens ont donc vu leur prix réduit de -2 % sur un an, mais avec une différence entre les appartements qui perdent en valeur (-0,3 %) au premier trimestre – contre -0,8 % fin 2014 –, et les maisons anciennes dont les prix ont augmenté (+0,1 %) au début de 2015, après avoir perdu -1,6 % à la fin de l'année dernière. Un pronostic variable entre l'ancien et le neuf, et selon les régions Cette note de conjoncture souligne des différences selon l'emplacement des logements anciens. Alors que leurs prix continuent de fléchir en Île-de-France, avec -0,4 % début 2015 et -2,1 % sur 12 mois, ils augmentent légèrement (+0,1 %) en province sur le premier trimestre 2015, tout en restant à la baisse (-2,4 %) sur un an. En termes de transactions, leur volume a chuté de 4 % entre mai 2014 et mai 2015, malgré une progression de +3 % sur février, mars et avril. ImportantAvec les nouvelles mesures fiscales incitatives en faveur de la construction de logements neufs, les notaires s'attendent en 2016 à une forte croissance du marché du neuf. Mais la tendance sur les derniers mois incite à la prudence.