Tout au long de l’année 2014, les taux d’intérêt du crédit immobilier ont chuté, pour s’établir à un niveau plancher jamais atteint en 70 ans. En dépit de ces conditions d’emprunt exceptionnellement très favorables aux emprunteurs, ces derniers se sont faits plus rares en décembre selon la Banque de France. Baisse du crédit immobilier pour 10 % des banques C’est la première fois depuis le mois de septembre que les banques et établissements financiers enregistrent une baisse en matière de crédit immobilier ; le repli automnal des demandes avait alors concerné 28 % des acteurs du secteur. Au cours du mois de décembre 2014, ce sont près de 10 % des organismes prêteurs qui ont relevé un recul des demandes de prêts immobiliers. Cette tendance est confirmée par la Banque de France dans son dernier bulletin, le volume de demandes de financements en recul révélant un attentisme des emprunteurs. D’ailleurs, le recours à des outils de simulation prêt immobilier est en hausse, confirmation de l’intérêt, mais surtout de la prudence des français en la matière. Pourtant, les taux déjà très faibles avaient connu une nouvelle baisse. Une note du 9 janvier 2015 de la Banque de France établissait le taux moyen à 2,70 % pour le mois de novembre 2014, et actuellement, il est possible de négocier jusqu’à 2,60 % sur 20 ans. Perspectives 2015 pour le marché du crédit immobilier Cette récente évolution de l’activité sur le marché du crédit à l’habitat a de quoi surprendre, au vu des efforts déployés par les banques pour séduire les candidats à la propriété et les pousser à l’achat. En effet, à l’image des taux, pour 8 établissements sur 10, les marges ont été rognées, le crédit immobilier constituant le produit d’appel pour conquérir de nouveaux clients. Les professionnels du secteur en concluent que le taux n’est pas le critère principal qui entre en considération dans la décision des ménages de concrétiser leur projet d’acquisition. Qu’en est-il pour 2015 ? Selon les spécialistes des taux, ces derniers ne devraient pas remonter avant la fin du premier trimestre 2015. Le contexte reste donc en faveur des emprunteurs, sans compter que plusieurs des mesures décidées en 2014 ont eu le temps de produire leurs premiers effets.