Selon les spécialistes, le métier d’agent immobilier pourrait connaître un changement majeur, près de 20 % étant appelés à devenir des courtiers immobiliers, plus exactement des IOBSP, afin de s’adapter aux évolutions règlementaires et aux besoins des clients. 80 % d’agences immobilières transformées en IOBSP Le chiffre de 20 % n’a pas été avancé au hasard. Pour leurs estimations, les experts se sont basés sur les 7 % d’agents immobiliers déjà devenus des intermédiaires en opération bancaire et en service de paiement ou IOBSP. Cette transformation pour les principaux réseaux d’agences s’inscrit dans leur stratégie de conquête des clients qui implique la fourniture d’un accompagnement professionnel incluant l’établissement d’un plan de financement personnalisé. En effet, aujourd’hui, pour être en règle avec la loi, le statut d’IOBSP est requis, même pour des opérations classiques maîtrisées par les agents immobiliers, comme estimer la capacité d’endettement des futurs acquéreurs. Conséquence, à l’instar d’une méthode éprouvée aux États-Unis, où la quasi-totalité des agences immobilières dispose d’un service de courtage en interne, les enseignes françaises transforment progressivement leurs agences en IOBSP. Century21 en est à 10 %, suivi par Guy Hoquet, Laforêt, etc. À terme, le taux d’IOBSP en France pourrait ainsi atteindre 80 %. Réticence du côté de l’Apic L’Association professionnelle des intermédiaires en crédits (Apic) se montre moins enthousiaste à la perspective de ce changement sur le secteur. En effet, alors qu’à l’heure actuelle, les agents immobiliers sont des pourvoyeurs d’affaires pour plusieurs courtiers immobiliers dans le but de servir au mieux les intérêts de leurs clients, en devenant IOBSP, ils seront des collaborateurs d’un établissement unique. Bien que conscients de bouleverser le mode de fonctionnement habituel des membres de l’Apic, les courtiers qui ont adopté le système veulent être vus comme des pionniers. Les divergences commerciales risquent de s’accentuer s’il s’avère que des agents immobiliers non IOBSP réalisent des simulations de crédit. Pour l’Apic, dans une activité de plus en plus exigeante qui requiert la possession de compétences spécifiques régulièrement mises à jour par des formations, tous les acteurs doivent respecter les mêmes règles pour une concurrence saine.