À Paris, le marché se divise désormais en deux : « dynamique » pour les petites surfaces et les biens de prestige, « apathique » pour les grands appartements et les biens à rénover. Un net recul des transactions Si les ventes ont légèrement décollé en début d’année, l’entrée en vigueur de la loi Alur a plombé le marché parisien. Ces nouvelles mesures sont accusées de retarder la signature des avant-contrats, conduisant ainsi à une baisse des transactions. Mais le marasme actuel ne doit pas seulement être mis sur le compte de la loi. En effet, la confiance a disparu et n’est pas toujours revenue. Martine Kuperfis, patron de Junot Investissements, pour sa part, pointe du doigt le « durcissement du climat économique et fiscal et des conditions d’octroi de crédit ». L’attentisme des acheteurs, aujourd’hui moins nombreux, paralyse le marché. Sans compter que ces derniers sont devenus durs en affaires dans l’espoir de faire baisser les prix jugés encore trop élevés. Reste que l’actualité est favorable en matière de taux immobilier. Le moment est donc opportun pour effectuer une simulation emprunt. Vous connaitrez vos capacités financières et disposerez ainsi de tous les éléments pour mener à bien votre projet immobilier. Un marché à deux vitesses Après avoir décroché en 2013, notamment dans les quartiers de haut standing (1er, 6e, 7e, 16e), la moyenne des prix se stabilise pour s’établir à 8 100 euros le mètre carré. Les experts tablent même sur une baisse moyenne de 3 % d’ici la fin de l’année. Cependant, le marché est hétérogène et les écarts de prix se creusent selon le secteur et le type de biens. Ainsi, les biens sans défauts majeurs s’écoulent toujours très vite et se vendent parfois à des prix supérieurs à la moyenne. De même, les petites et moyennes surfaces à prix abordables et les biens de qualité continuent de susciter l’intérêt des acheteurs. Quant aux biens nécessitant d’importants travaux de restauration, ils peinent à trouver preneur, malgré des prix en légère baisse. Les deux et trois-pièces situés dans les beaux quartiers de la rive gauche (6e, 7e et 5e) sont très demandés. Cependant, leurs prix ont largement chuté, puisque les acheteurs étrangers qui ont déserté la région depuis plusieurs années ne sont pas encore revenus. Les biens estimés à 15 000 euros le mètre carré, il y a un an, se négocient désormais à 13 000 euros le mètre carré.