Il est vrai que les taux ont atteint un niveau historiquement bas, pour s’établir à 2,59 % en septembre. Pourtant, force est de constater que de plus en plus de candidats à l’acquisition ont du mal à obtenir ou à renégocier un prêt immobilier. D’où l’intérêt de mettre toutes les chances de son côté en empruntant dans les meilleures conditions. L’apport minimum pour se lancer dans l’achat Les propriétaires d’un bien immobilier et les jeunes cadres avec des perspectives professionnelles évolutives sont actuellement les chouchous des banques. Pour ceux qui ne correspondent pas au profil type recherché, il va falloir batailler. Il fut un temps où emprunter sans apport était possible. Aujourd’hui, disposer d’un apport personnel est indispensable, soit au minimum 7 à 8 % du montant de l’achat. Les banques considèrent toutefois qu’un bon apport représente au minimum 10 % du prix total du projet. Un apport peut être constitué grâce à vos économies, mais il peut également être issu de la solidarité familiale. Un membre de la famille pourrait ainsi se porter caution. Taux d’endettement et reste à vivre Pour convaincre votre banquier de vous octroyez un crédit ou d’effectuer une renégociation de prêt immobilier, votre taux d’endettement ne doit pas excéder 33 % de vos revenus. Toutefois, votre banque tiendra également compte du montant du « reste à vivre », c’est-à-dire la quotité non saisissable de votre revenu nécessaire à la subsistance. De même, montrez-vous sous votre meilleur jour. En général, vous devez fournir une copie de relevés de compte des trois derniers mois. Certains critères sont rédhibitoires et poussent votre banque à refuser le prêt. Il peut s’agir des découverts bancaires chroniques, des incidents de paiement ou encore une accumulation de prêts à la consommation. « Pensez à clôturer vos comptes revolving du type Printemps ou Fnac, c’est très regardé ! », conseille Maël Bernier, directrice de communication du courtier Meilleurtaux. La capacité d’épargne Les salariés en CDI, justifiant d’une certaine ancienneté dans leur entreprise, seront mieux lotis que les employés en CDD ayant changé plusieurs fois de travail. Aussi, les emprunteurs ayant des revenus irréguliers ne pourront bénéficier du même traitement qu’une personne embauchée en CDI. Les experts conseillent ainsi de jouer la transparence et de fournir des relevés de compte sur plusieurs années afin de rassurer son banquier. Il ne faut pas non plus hésiter à mettre en avant les éléments qui témoignent de votre capacité à épargner. Bref, comme les conditions d’octroi varient d’une banque à l’autre, l’idéal serait de consulter un courtier en crédit immobilier. Il sera à même de trouver, parmi les différentes propositions disponibles sur le marché, la formule adaptée à vos besoins et à votre profil.