Dans un marché immobilier locatif en berne, les investisseurs institutionnels ne sont toujours pas prêts à prendre le risque. Logement : un désengagement progressif des Investisseurs institutionnels Le gouvernement s’est fixé comme mission de construire 500 000 résidences par an d’ici 2017. Tout porte à croire que ce jalon ne pourrait être facilement atteint sans le financement des investisseurs institutionnels. Mais dans la pratique, tout n’est pas si simple. Car depuis maintenant deux ans, les pouvoirs publics ont mis en œuvre toutes les mesures appropriées pour améliorer le marché de l’investissement locatif… En vain. Pour le ministère de l’Économie, la Présidence de la République et la Caisse des Dépôts, l’enjeu est de taille. Seule la subvention des investisseurs institutionnels, importants soutiens du marché immobilier et de l’investissement locatif, qui se sont progressivement désengagés du logement au cours des 20 dernières années, reste l’unique issue pour crever le « plafond de verre » de 350 000 logements par an. « Au sortir des années 90, les grands investisseurs détenaient et géraient plus d’un million de logements dans les zones de tensions locatives. Aujourd’hui, leur part dans l’investissement locatif ne représente plus que 100 000 résidences », rappelle la fondation Terra Nova. Les investisseurs institutionnels pour leur part choisissent de s’orienter vers d’autres types d’actifs immobiliers (hôtels, bureaux) et parfois à l’étranger. D’importantes remises fiscales au bénéfice des investisseurs institutionnels Alors qu’on parle de plus en plus d’un échec de la politique du logement, le gouvernement décide de « mettre les bouchées doubles » afin de solliciter l’intérêt des investisseurs institutionnels. La loi des Finances 2014 accorde des allègements fiscaux substantiels, soit une TVA réduite de moitié et une exonération de la taxe foncière pendant 15 ans, aux investisseurs institutionnels qui s’engage dans l’investissement locatif d’un logement neuf intermédiaire. Malgré l’initiative des autorités publiques, les grands investisseurs se sont montrés pour le moins peu enthousiastes. Le fait est que le marché du logement souffre d’un manque de rentabilité, estimée à seulement 1,5 %. De même, la volatilité des prix de l’immobilier constitue un véritable frein.