En dépit de taux d’intérêt à leur plus bas niveau pour les prêts immobiliers, de nombreux Français ne font plus de la propriété une priorité. Beaucoup trouvent même plus d’avantages à rester habiter dans un bien locatif. Explications. Difficulté d’accès au crédit pour de nombreux Français Les Français ne rêvent plus de devenir propriétaires à tout prix, et il semble même que le nombre de candidats à la location ait augmenté. Certes, pour les ménages modestes et de la classe moyenne, la location représente la seule alternative possible. En effet, le durcissement de l‘accès au crédit les exclut de la propriété, et ce, en dépit des mesures mises en place par le gouvernement pour la relance du logement. En effet, les taux d’intérêt très bas ne profitent pas à tout le monde, car les banques choisissent avec soin les profils à qui elles accordent des prêts aux conditions actuelles. Or, pour la plupart des personnes, un prêt immobilier est indispensable pour financer l’acquisition. Pour d’autres, des prix toujours élevés les empêchent de s’offrir un logement adapté à leurs besoins dans les zones qui leur conviennent (dans les grandes villes notamment). La location, un choix parfaitement assumé Pour ceux qui auraient les moyens, mais assument leur choix de rester locataires, les arguments sont multiples. Certains souhaitent pouvoir changer de résidence plus facilement en attendant de trouver celle qui leur convient vraiment pour investir. L’évolution de la composition du foyer et les changements d’emplois notamment requièrent une plus grande mobilité. Un bien immobilier qu’il faut revendre risque alors de poser des difficultés, alors que le remboursement de l’emprunt se poursuit. Cette stratégie de report de leur achat a un autre objectif : se constituer une épargne suffisante pour pouvoir accéder à la propriété sans recourir (ou le moins possible) au prêt immobilier, en privilégiant par exemple l’investissement locatif. Cette question de la rentabilité de la location revient souvent à cause de la perte de valeur observée après l’éclatement de la bulle. Au lieu d’immobiliser leur capital et de le voir se dégrader progressivement, les particuliers préfèrent le placer en bourse ou dans des produits comme l’assurance vie afin de dégager des rendements plus élevés que la charge locative, et qui leur permettent d’augmenter leur qualité de vie.