La Banque de France vient de publier les résultats de son enquête concernant les demandes de crédit immobilier pour le mois de février 2014. Les chiffres, qui rassemblent les données de différentes banques, montrent une hausse sensible des encours. Une conséquence du niveau historiquement bas des taux ? Le marché amorce sa reprise après une baisse en début d'année Pourtant, pour rappel, à la mi-mars, cette même institution avait déjà rendu un document compilant les observations des principaux organismes de prêt. Dans cette étude, ces derniers étaient plus nombreux que le mois d'avant à affirmer que le nombre de demandes de prêt à l'habitat était en repli. 23 % des établissements interrogés avaient constaté un attentisme des consommateurs, alors que cette proportion n'était que de 7 % au cours du premier mois de l'année. Les statistiques révèlent en effet une accélération de la progression annuelle des crédits immobiliers contractés par les particuliers. Avec un encours global de 817 milliards d'euros, les prêts à l'habitat ont gagné 3,5 % en février, mieux qu'en janvier et décembre avec respectivement + 3,2 % et + 3,4 %. De plus, le total des nouveaux crédits souscrits a ainsi grimpé à 11,1 milliards d'euros, enregistrant une augmentation de 12 % par rapport aux 9,9 milliards observés en janvier. Toutefois, ce montant n'a pas réussi à égaler le record de décembre 2013, établi à 11,4 milliards d'euros. Le recul des taux encourage les candidats à l'achat D'après la Banque de France, les emprunteurs seraient de retour après une attente en janvier. Cette inflexion de la tendance est certainement attribuable à la stabilisation des taux de prêt immobilier, désormais au plus bas. Ils sont en effet revenus à leur niveau de novembre 2013, s'établissant aux environs de 3,22 % après une légère remontée à 3,23 % le mois précédent. Alors pourquoi ces résultats contradictoires entre deux publications à moins d'un mois d'intervalle ?Excès de prudence ou pessimisme des acteurs majeurs dans un contexte morose et des perspectives peu réjouissantes ? En tous cas, cette nouvelle étude datée du 3 avril a de quoi les rassurer.