Du côté du bras armé financier de l’État, la Caisse des Dépôts, on s’attèle à convaincre les zinzins pour que ces derniers investissent dans l’immobilier locatif. Les efforts ont porté leurs fruits, puisque la Société Nationale Immobilière (SNI), filiale du groupe Caisse des Dépôts, vient de s’allier avec plusieurs grands investisseurs institutionnels en vue de construire 5000 logements. Retour des zinzins : pari tenu pour le gouvernement Difficile d’inciter les investisseurs institutionnels à revenir dans l’immobilier résidentiel, eux qui ont été moins sensibles à l’appel au secours lancé par le gouvernement. Pour preuve : la SNI s’emploie ces deux dernières années à séduire ceux qui ont déserté l’investissement locatif à l’aube des années 1990. À l'issue de rudes discussions, la Caisse des Dépôts peut se réjouir d’avoir convaincu une partie des zinzins. En contrepartie de leur financement, les investisseurs institutionnels se verront bénéficier d’avantages fiscaux substantiels. Le projet entrepris par la SNI, nommé « Argos », pour la collecte des fonds nécessaires pour la construction de 10 000 logements intermédiaires, vient d’atteindre un jalon de taille. Un premier closing a été signé le jeudi 24 juillet 2014, destiné à financer la production de 5000 logements. Un deuxième sera conclu à l’entame 2014. Vers une reprise de la construction ? Bien qu’on soit encore loin des ambitions affichées, la signature d’un premier closing a le mérite de mettre en confiance les promoteurs qui ont hâte d’entreprendre les premières opérations de construction. Sur le papier, le projet « Argos », récemment nommé fonds de logement intermédiaire (FLI), prévoit la collecte de 1,7 milliard d'euros, dont 850 millions de fonds propres. Dans un communiqué, le FLI indique que les bailleurs privés « s’engagent à injecter un montant total de 515 millions d'euros en capitaux propres, correspondant à une capacité d'investissement de 860 millions ». Ces nouveaux projets immobiliers, énergétiquement performants et plus écologiques seront soumis au plafonnement des loyers et situés en région parisienne ainsi que dans les grandes agglomérations françaises où la demande en logement intermédiaire atteint des proportions alarmantes.