Le marché immobilier se relance timidement

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 10 décembre 2025 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le mercredi 10 décembre 2025 10:00 par la Rédaction Meilleurtaux

Après une période de ralentissement, le secteur immobilier résidentiel commence à afficher des signes de reprise. Les analyses des experts indiquent que les fluctuations mensuelles ne traduisent plus les difficultés structurelles constatées lors des années précédentes, tandis que l’évolution sur plusieurs mois fait apparaître des tendances plus encourageantes. Les acheteurs et les investisseurs observent néanmoins le marché avec prudence, en raison d’un environnement financier et législatif complexe.

Un regain d’activité discret, mais constant

Certaines périodes de l’année, comme le mois de novembre, enregistrent traditionnellement une faible rotation des biens, et les derniers relevés confirment cette tendance. Les changements de prix sur un mois restent limités, reflétant plus la saisonnalité qu’une dynamique générale.

En élargissant la perspective sur un semestre, l’orientation devient nettement plus positive . Les segments résidentiels, y compris les appartements et maisons dans les grandes agglomérations comme dans les villes moyennes, affichent une progression plus marquée que celle observée dans les deux exercices précédents.

Les facteurs de stagnation

À court terme, la reprise demeure modérée par plusieurs éléments simultanés. Les conditions de financement se maintiennent dans une zone étroite, avec des taux d’emprunt avoisinant les 3,3 % et une distribution des crédits qui se stabilise depuis plusieurs mois. Une conjoncture qui limite l’effet de relance immédiat et retarde les décisions des acquéreurs potentiels.

Important L’absence de clarté du cadre légal et fiscal entretient également une certaine réserve. Les réformes sur la taxation du patrimoine immobilier et les dispositifs de soutien aux propriétaires suscitent des interprétations divergentes, ce qui alimente l’hésitation des acheteurs et investisseurs.

Dans ce contexte, ces derniers préfèrent attendre des indications plus nettes sur les règles applicables et les possibilités de financement avant de s’engager dans de nouvelles transactions.

Des disparités régionales marquées

Les grandes agglomérations ne suivent pas toutes la même trajectoire. Certaines métropoles affichent une progression notable, portée par des profils démographiques favorables et une demande interne moins dépendante des crédits. D’autres villes, ayant connu une période de hausse rapide auparavant, continuent de corriger ces excès.

Nice enregistre un bond de +4 % à +5 % en l’espace d’un semestre, soutenue par la demande de résidences secondaires et des familles en quête de stabilité face aux fluctuations des taux immobiliers . À l’opposé, les tarifs à Nantes reculent modestement, dans la continuité d’une période de forte tension sur le marché.

Sur la dernière décennie, les valeurs immobilières dans ces villes ont augmenté de façon comparable, les logements ayant gagné en moyenne plus d’un tiers de leur valeur, signe d’une normalisation après les pics précédents.

Dans l’ensemble, le marché immobilier national tend à s’équilibrer , avec une modération des prix, une réorganisation progressive des acheteurs et une amélioration graduelle des indicateurs économiques. Cette dynamique demeure toutefois fragile tant que les conditions fiscales et de financement restent incertaines.

Une reprise plus nette pourrait se dessiner dès que les acteurs disposeront d’un cadre clair et stable, vraisemblablement à l’issue du premier trimestre 2026, moment favorable à un regain des transactions.