Le marché immobilier neuf traverse actuellement une phase de transition. Alors que le segment de l’ancien montre des signes de reprise, le neuf connaît un ralentissement marqué par une baisse de la production et des transactions. Pour stimuler les ventes, les promoteurs multiplient les offres commerciales, mais les prix élevés freinent la demande. Les détails dans cet article. Une demande qui s’essouffle Si les conditions d’octroi de prêt immobilier se sont améliorées, le marché du neuf ne parvient pas à retrouver son rythme de croisière. Le dynamisme constaté sur les plateformes en ligne ne se concrétise pas en signatures de compromis de vente, les prix restant trop élevés pour de nombreux acheteurs. Face à la morosité du marché, les promoteurs immobiliers sont contraints d’adapter leurs stratégies, en proposant notamment la prise en charge des frais notariés ou l’octroi de remises exceptionnelles. Ces mesures incitatives n’ont toutefois pas suffi à redresser la courbe des ventes. La mosaïque des prix à travers le pays Les prix des logements neufs affichent une tendance baissière modérée sur les derniers mois. Les données recueillies par une plateforme spécialisée dans l’habitat neuf révèlent un recul de 0,85 % du coût moyen d’un appartement de trois pièces sur six mois, après une baisse plus prononcée de 1,42 % l’année précédente. Certaines villes enregistrent des décotes significatives. Lille, par exemple, a subi une dégringolade de 16 % du prix moyen d’un appartement de trois pièces. D’autres agglomérations, telles que Fréjus et Avrillé, ont également connu une correction de leurs tarifs, de l’ordre de 13 %. Le marché parisien n’est pas épargné par ce phénomène, avec une décote d’environ 12 %, soit une économie potentielle de près de 100 000 euros pour l’acquisition d’un appartement neuf de trois pièces. Les villes les plus chères et les plus accessibles Paris conserve sa place de tête dans le classement des villes où les prix de l’immobilier sont les plus élevés. Néanmoins, ce palmarès réserve quelques surprises. La station balnéaire de Cap-Breton, dans les Landes, fait ainsi une entrée remarquée à la cinquième position, témoignant de l’attractivité croissante de cette commune auprès d’une clientèle exigeante en matière de cadre de vie. À l’autre bout du spectre, Louviers, en Eure-et-Loir, affiche les valeurs les plus abordables, avec un coût moyen de 192 000 euros pour un trois-pièces. Tourcoing et Dax suivent de près avec des cotations inférieures à 200 000 euros. À retenir L’immobilier neuf en France traverse une phase complexe marquée par un recul des transactions et des ajustements de prix variables selon les régions. Si certaines villes profitent d’une baisse de prix significative, d’autres, au contraire, voient les tarifs augmenter en raison de la rareté de l’offre et de l’attrait de certains programmes haut de gamme. Dans ce contexte, les acheteurs peuvent tirer parti des offres promotionnelles et des dispositifs fiscaux encore en vigueur, comme la loi Pinel, dont la fenêtre de tir se refermera à la fin de l’année 2024.