Vous le savez en 2023, la hausse des taux s’est particulièrement accentuée, entrainant une baisse de la finançabilité des acquéreurs par la raréfaction de l’offre de crédits. L’impact sur la capacité d’emprunt et le pouvoir d’achat des ménages est fort, et ce, sur tout type de ménage. Nous avons néanmoins été étudié le profil des acheteurs : Quel âge ? Quel apport ? Les différences entre les régions sont-elles marquées ? Enseignements clés En France, l’acquéreur immobilier emprunte en moyenne 222 509 €, contre 240 089 € en 2022 et 193 204 € en 2021. Le foyer emprunteur gagne en moyenne 4846 € nets par mois, pour 4 739 € en 2022, et 4 351 € en 2021. Soit près de 500 € de plus en 2 ans. L’apport moyen est de 60 637 € en 2023 pour 48 144 € en 2022. L’apport médian 2023 se situe à 27 500 € pour 19 975 € en 2022. Plus d’apport, moins de prêt L’apport moyen a sans surprise explosé depuis 2022 puisqu’au niveau national, en moyenne il est passé de 48 144 € en moyenne à 60 637 € soit une augmentation de +26 %. Evidemment, face à la hausse des taux qui a fait diminuer notablement la capacité d’emprunt des ménages et des prix qui ont très peu baissé, les Français ont dû pour compenser, aller puiser dans leur épargne. Ils ont emprunté moins et apporté plus ! Des grosses différences régionales ! C’est en Ile de France que l’apport moyen est le plus important avec 101 543 € soit un écart du simple au triple avec le Grand Est à 33 954 € ! Pour le prêt moyen, là encore c’est en IDF qu’il est le plus élevé à 324 613 €. Les plus faibles sont dans l’ordre en Centre Val de Loire, Bourgogne France-Comté, Normandie et Haut-de-France. Le montant du prêt moyen en Centre Val de Loire est de 160 942€, soit 2 fois moins qu’en Ile-de-France et correspond à une mensualité d’environ 1 000 €, c’est-à-dire un emprunt pour un foyer gagnant 3 000 € nets mensuels. C’est toujours intéressant de voir la réalité des chiffres en région, loin des grandes certitudes « parisiennes », car cela illustre parfaitement pourquoi le marché s’il a ralenti, ne s’est pas effondré. Tout simplement parce que dans beaucoup de régions de France, il est encore tout à fait possible de trouver des biens à des prix adaptés aux revenus. 37 ans : l’âge moyen des acheteurs La part des primo-accédants reste très élevée et c’est une réelle surprise car ils représentent en effet plus de 7 acheteurs sur 10. C’est dans le Grand Est, en Auvergne Rhône-Alpes et en Bourgogne France Comté qu’ils sont les plus nombreux (74 % des dossiers transmis en banques), pour 67 % « seulement » en Bretagne. C’est assez incroyable que ceux qui achètent pour la première fois restent majoritaires malgré des bouleversements importants du marché en 2023, preuve que l’envie d’acheter reste une priorité et même un besoin quasi-primaire quelles que soient les conditions !