Le taux moyen des prêts immobiliers a franchi un nouveau cap en février 2024, passant sous la barre des 4 % pour s’établir à 3,99 %. Amorcée depuis plusieurs mois, cette baisse s’est accélérée en février, encouragée par la stabilité du taux de la BCE et la volonté des banques de dynamiser le marché immobilier. Une baisse continue depuis décembre En comparaison, le taux moyen s’élevait à 4,13 % en janvier et 4,22 % en décembre. Il est important de souligner qu’en janvier 2022, il s’établissait à 1,07 %. Cela démontre l’ampleur de la variation sur une période relativement courte. L’Observatoire crédit logement explique cette diminution par deux facteurs principaux : La stabilité du taux de la BCE : la Banque centrale européenne n’a pas relevé son taux directeur. Ainsi, les banques ont pu maintenir des conditions de prêt attractives. La profitabilité des banques : les établissements bancaires ont réussi à préserver leur marge bénéficiaire sur la production de crédits immobiliers, leur permettant alors de continuer à proposer des taux d’intérêt bas. Un marché immobilier qu’il va falloir relancer Malgré la baisse des taux immobiliers, le marché reste atone. Certes, les taux sont redescendus, mais les prix n’ont pas suivi la même tendance et demeurent élevés. ImportantPar conséquent, la capacité d’emprunt des ménages reste limitée. De plus, les taux d’apport personnel exigés par les banques constituent un frein supplémentaire pour l’accès au crédit. Une reprise incertaine L’Observatoire crédit logement constate une légère reprise de la production de crédits en janvier et février 2024 (+35,4 %). Cependant, l’organisme met en garde contre une reprise lente et hésitante du marché du crédit immobilier. La baisse des taux d’intérêt est une bonne nouvelle pour les potentiels emprunteurs. Malheureusement, elle ne suffira pas à relancer le marché immobilier de manière significative. Des mesures supplémentaires, notamment sur le prix des logements, seront nécessaires pour dynamiser le secteur. À retenir Le taux moyen des prêts immobiliers est repassé sous la barre des 4 % en février 2024, pour s’établir à 3,99 %. Cette baisse est le résultat conjugué de la stabilité du taux de la BCE et des efforts des banques pour stimuler le marché. Malgré cette décrue, le marché immobilier demeure atone. Les prix élevés limitent la capacité d’emprunt des ménages, ce qui freine la reprise de la production de crédits.