Dans la majorité des villes de France, les prix sont sur le déclin. Dans certaines d’entre elles, la chute sur un an dépasse même les 8%. La faute, notamment, à une demande en berne liée à des taux d’intérêts élevés. Bonne nouvelle pour les acheteurs. Dans de nombreuses villes de l’Hexagone, les prix de la pierre ont reflué sur un an. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), ils atteignent en moyenne 3 037 euros par mètre carré en mars. Soit 1,4% de moins par rapport à mars 2023. Ce sont, en premier lieu, les grandes métropoles qui ont le plus été marquées par la baisse des prix. En effet, d’après la FNAIM, les tarifs ont flanché de 3,2% en moyenne dans les 10 plus grandes villes françaises. Ces chiffres ne sont pas une surprise. Puisque, même si les taux immobiliers ont commencé à fléchir depuis le début de l’année 2024, ils ont continuellement grimpé pendant presque deux ans. Jusqu’à dépasser en novembre dernier les 4,5% sur 25 ans, d’après Meilleurtaux. Ces niveaux de taux ont refroidi de potentiels emprunteurs. En témoignent les chiffres fournis par la Fnaim, selon lesquels le nombre de transactions immobilières a chuté de 22% l’an passé. Des prix qui ont chuté de plus de 9% à Avignon et Saint-Maur-des-Fossés Alors que la demande n’est plus au rendez-vous, les vendeurs n’ont d’autres choix que de baisser le prix de leur bien, presque partout sur le territoire. Entre mars 2023 et 2024, trois villes ont même vu leurs prix diminuer de plus de 8%. Il s’agit d’Avignon (−9,2%), Saint-Maur-des-Fossés (−9,1%) et Neuilly-sur-Seine (−8,2%). Côté métropoles, celles qui ont vu leurs prix chuter le plus drastiquement sont Nantes, Lyon, et Grenoble. En mars, leurs prix s’élèvent respectivement à 3 786 euros, 4 634 euros et 2 706 euros le mètre carré, soit 7%, 6,7% et 6% de moins qu’il y a un an. Enfin, à Paris, les prix ont chuté de 5,3% sur un an, et même de 10% depuis 2020. Ce faisant, en mars 2024, le mètre carré est passé sous la barre symbolique des 10 000 euros (9 906 euros) dans la capitale. La région parisienne n’est pas non plus épargnée par ce cycle baissier, puisqu’en un an, les prix ont reculé de 3,5% dans l’ensemble de l’Ile-de-France. Malgré tout, quelques communes résistent. Le plus souvent, elles sont situées au bord de la Méditerranée. On peut citer, par exemple, Antibes, Fréjus et Nice, des villes dans lesquelles les prix sont plus ou moins restés stables sur un an. Pour cause, elles attirent généralement une clientèle aisée, qui n’a pas nécessairement besoin de recourir au crédit pour accéder à la propriété, contrairement aux primo-accédants.