Le premier semestre 2024 a été marqué par un fort recul de l’activité sur le marché du crédit immobilier français. En effet, le volume de nouveaux prêts immobiliers accordés a atteint 47,3 milliards d’euros sur cette période, soit le niveau le plus faible enregistré depuis 2014. Les chiffres publiés par la Banque de France font néanmoins état d’un léger frémissement, avec une timide hausse de la production observée en juin, laissant espérer un infléchissement de la tendance. 8,6 milliards de nouveaux crédits distribués en juin 2024 Plombé par la brusque remontée des taux d’emprunt au cours des deux dernières années, le marché du crédit immobilier peine à retrouver sa vitalité. ImportantNéanmoins, le mois de juin annonce une légère embellie, avec 8,6 milliards d’euros de nouveaux prêts (hors renégociations) accordés. Ce qui représente une hausse d’un demi-milliard d’euros par rapport au mois précédent. Certes, ce chiffre reste en deçà du niveau enregistré en avril (8,9 milliards d’euros). Toutefois, il demeure nettement supérieur à celui de mars (6,9 milliards d’euros). La timide reprise du marché des crédits immobiliers est en partie attribuable à la légère contraction des taux d’intérêt. En effet, la Banque de France indique que le taux moyen des prêts immobiliers, hors assurances et frais, s’est établi à 3,70 % en juin, contre 3,83 % le mois précédent. Par ailleurs, la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) a contribué à un assouplissement général des conditions de financement. Les intentions d’achat affichent une stabilité Alors que de nombreux acheteurs potentiels ont été refroidis par le taux élevé, les experts constatent désormais que l’intention d’achat se stabilise. L’INSEE annonce en effet que cet indicateur oscille entre 7 % et 8 %. Lors de sa période la plus dynamique en janvier 2022, celui-ci a atteint 12 %. Chez les primo-accédants néanmoins, la volonté d’acheter est encore faible, avec une intention d’achat de 15 % pour cette année, contre 23 % en 2021. Traditionnellement, l’activité du crédit connaît un ralentissement saisonnier au cours de l’été. Toutefois, l’incertitude actuelle liée aux récents bouleversements du paysage politique pourrait accentuer cet effet cette année. D’ailleurs, les futurs acquéreurs sont souvent enclins à différer leurs projets immobiliers en période d’instabilité, préférant attendre un contexte plus serein pour investir. À retenir Le mois de juin enregistre une légère hausse de la production de crédits à l’habitat, avec 8,6 milliards d’euros d’encours hors renégociation. La baisse amorcée par le taux d’intérêt et le recul du taux directeur par la BCE participent à la redynamisation du marché.