L’évolution des taux d’intérêt hypothécaires combinée à des ajustements lents des prix immobiliers a considérablement réduit le pouvoir d’achat immobilier des Français au cours des quatre dernières années. Selon une étude menée par nos experts, la perte moyenne en termes de surface s’élève à plus de 30 % dans les 20 principales villes du pays, avec des cas extrêmes à Toulon où la diminution atteint 50 %. Le crédit immobilier comme principal coupable La crise immobilière en France s’aggrave, principalement due à la brusque montée des taux d’intérêt du crédit immobilier, passant de 1 % en 2022 à plus de 4 % à la fin de l’automne. Cette hausse significative, conjuguée à des prix de l’immobilier réfractaires à la baisse, érode le pouvoir d’achat immobilier des Français. Important À Nîmes, par exemple, les acquéreurs se voient privés de 20 m² supplémentaires par rapport à l’année précédente : avec un emprunt de 162 187 euros, ils ne peuvent désormais accéder qu’à 48 m² de surface. Toulon connaît une situation encore plus critique, avec une perte de 18 m², réduisant la superficie disponible à 72 m² pour un budget similaire. Impact modéré dans les villes moyennes Malgré une perte de pouvoir d’achat immobilier moins draconienne dans les villes moyennes, une diminution d’environ 10 m² est constatée dans la majorité des zones étudiées. Contrairement à la tendance observée dans de nombreuses localités, Paris et Lyon maintiennent une certaine stabilité depuis 2022. D’après Maël Bernier, notre directrice de la communication, bien que la baisse des prix soit amorcée dans ces grandes agglomérations, elle compense partiellement la hausse des taux. Toutefois, la surface finançable reste notablement réduite : de 3 à 4 fois moins importante en comparaison avec des villes moyennes. Selon notre analyse, la contraction de la surface accessible pour l’achat immobilier au cours des quatre dernières années représente approximativement un tiers. Néanmoins, un optimisme prudent pour l’avenir se dessine avec la consolidation des taux qui ne devraient pas excéder les 5 %. Cette orientation à la baisse des taux est déjà amorcée, conjuguée à la perspective d’une inflation en décroissance. À retenir L’augmentation des taux d’intérêt des crédits et les ajustements lents des prix immobiliers ont sérieusement réduit le pouvoir d’achat immobilier en France ces quatre dernières années. La perte moyenne de surface dans les 20 principales villes est d’environ 30 %, atteignant même 50 % à Toulon. La crise immobilière s’intensifie avec la montée rapide des taux de crédit immobilier, passant de 1 % en 2022 à plus de 4 %. Nîmes et Toulon voient leur pouvoir d’achat s’éroder, tandis que Paris et Lyon maintiennent une stabilité relative malgré des baisses de prix amorcées. Une perspective optimiste émerge avec une stabilisation des taux à 5 %, déjà en cours, et une inflation anticipée en décroissance.