Après une année 2023 marquée par des remous sur le front de l’immobilier en France, 2024 s’annonce tout aussi exigeante. La persistance des taux d’intérêt élevés et les conditions d’emprunt contraignantes restreignent l’accès à la propriété, posant des défis considérables pour les primo-accédants modestes. Le baromètre Procivis-Harris Interactive, en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, explore les aspirations des Français en matière d’habitat. Un engouement croissant pour l’immobilier Malgré les tumultes du marché immobilier en 2023, l’intérêt des Français pour la pierre demeure solide. Le contexte économique défavorable n’a pas découragé leurs recherches, avec 55 % qui ont consulté des annonces et 31 % ayant effectué des visites au cours de l’année écoulée. Bien que surprenante face à une chute significative des volumes de ventes en 2023, cette recherche active de biens témoigne des difficultés latentes de l’accession à la propriété. Cependant, l’engouement persistant pour la pierre peut aussi s’expliquer par la quête d’opportunités dans un contexte de baisse des prix. ImportantL’acquisition d’une résidence principale demeure le premier objectif de 61 % des sondés : une proportion qui atteint plus de 80 % parmi les personnes âgées de 18 à 34 ans. La maison : un choix prédominant Une nette préférence pour la maison se dégage parmi les répondants, représentant près de trois quarts des critères prioritaires résidentiels, en détriment des appartements. Cependant, l’enthousiasme pour les maisons neuves peine à s’imposer, ne récoltant que 26 % d’adhésion, comparativement à un attrait plus prononcé pour les biens anciens, qui atteignent les 46 %. Selon les professionnels, Cette disparité s’explique principalement par la rareté des offres abordables dans le marché du neuf. De plus, le recentrage du prêt à taux zéro (PTZ) sur les projets collectifs accentue cette tendance. Les prix élevés et les taux d’intérêt émergent comme des obstacles majeurs, particulièrement pour les primo-accédants. En conséquence, près de la moitié des Français revoit à la baisse leurs attentes, privilégiant les surfaces plus modestes (40 %) et des emplacements différents (39 %). Quête d’un meilleur cadre de vie Autre révélation de l’étude : plus de 45 % des répondants cherchent à s’éloigner des zones densément peuplées. 9 % d’entre eux expriment même un intérêt pour la ruralité. Cette quête d’un environnement moins urbain découle de l’aspiration à un meilleur cadre de vie caractérisé par moins de bruit, de pollution, et davantage de proximité avec la nature. À retenir En dépit des défis persistants en 2024, l’intérêt des Français pour la propriété reste inébranlable. Les évolutions dans les préférences de logement reflètent une volonté d’adaptation face à un marché en constante mutation. La maison, symbole de stabilité et d’indépendance, conserve son attrait, malgré des compromis nécessaires sur la taille et l’emplacement des biens. La capacité à ajuster les attentes et à rechercher des opportunités définira la dynamique immobilière en 2024.