Le rêve de devenir propriétaire de son logement reste profondément ancré dans la culture française. Malgré un contexte économique défavorable et une baisse du pouvoir d’achat immobilier, 59 % des Français aspirent toujours à posséder leur résidence principale avant la retraite. Cet article explore les prétentions des Français face aux défis de l’accession à la propriété et les solutions alternatives qui émergent. Le rêve de propriété face à la réalité du marché Si l’envie de devenir propriétaire est forte, elle se heurte à une réalité économique dure et complexe. Important En un quart de siècle, ce sont 24 mètres carrés de pouvoir d’achat immobilier que les Français ont perdu. Cette perte est particulièrement flagrante pour les maisons individuelles, dont le prix a augmenté de près de 30 % entre 2013 et 2023. La combinaison de la hausse des prix et des taux immobiliers pèse lourdement sur le budget des ménages, les dissuadant d’acheter. Un désir de propriété nuancé Le statut de propriétaire attire avant tout pour la sécurité qu’il procure (73 % des sondés). La transmission du patrimoine aux générations futures est également un facteur important (80 % des sondés). Cependant, l’attrait de la propriété varie selon les catégories socio-professionnelles et le type de bien convoité. Ainsi, les résidences secondaires suscitent moins d’intérêt (seulement 14 % des Français souhaitent en acquérir une). Les solutions alternatives et les réticences face au changement Face aux difficultés d’accès à la propriété classique, via un prêt immobilier, de nouveaux modèles voient le jour. Le bail réel solidaire, par exemple, permet aux ménages modestes de devenir propriétaires en dissociant le foncier du bâti. D’autres systèmes, comme la location avec option d’achat (LOA), restent encore marginaux, malgré leur potentiel pour faciliter l’accession à la propriété. Malgré l’attrait indéniable pour la pierre, les Français se montrent frileux face aux solutions alternatives. La LOA, pour sa part, est rejetée par 65 % des sondés. De même, le bail réel solidaire peine à se faire une place dans les transactions immobilières, malgré ses avantages indéniables pour les ménages modestes. À retenir 59 % des Français aspirent à posséder leur résidence principale avant la retraite. Cependant, la hausse des prix et celle des taux d’intérêt rendent l’accession à la propriété plus difficile. Le bail réel solidaire et la location avec option d’achat constituent des solutions alternatives, mais peu utilisées. Les Français privilégient la propriété classique et se montrent réticents aux nouveaux modèles.