Après avoir atteint un pic au premier semestre 2015, le flux de demandes de renégociations traitées par les banques semble avoir retrouvé un rythme normal en fin d’année. Fin novembre, ils ne représentaient plus que 37 % de la production de crédits. La production de crédits en retrait en novembre 2015 La frénésie qui s’est emparée des emprunteurs au début de l’année dernière n’aura pas duré longtemps. Dans son dernier rapport, la Banque de France nous apprend que la production de nouveaux crédits a poursuivi sa baisse au mois de novembre (15,3 milliards d’euros, après 17,7 milliards d’euros). Des chiffres nettement moins bons qu’au trimestre précédent, puisque de juillet à septembre, l’encours des crédits accordés s'est élevé à 20 milliards d’euros. Le contrecoup des attentats du 13 novembre probablement ? Pas vraiment selon la Banque de France, qui impute ce trou d’air au repli des demandes de renégociations de prêts. En 2015, à l’annonce des premières remontées de taux dans une trentaine d’établissements, les emprunteurs se sont afflués auprès de leurs banques pour renégocier leur prêt immobilier, bien entendu dans l’espoir de profiter de conditions de financement exceptionnelles. Pendant la période estivale, plus d’une demande de prêt sur deux concernait ainsi une renégociation. Mais la tendance commençait à ralentir dès le mois d’octobre à mesure que le volume de crédit à renégocier baissait. ImportantFin novembre, ces opérations ne représentaient plus qu’un tiers (37 %) des nouveaux crédits. Le volume de prêts immobiliers progresse faiblement Si l’encours des crédits à l’habitat continue de progresser au mois de novembre, la hausse reste modérée (+3,8 %), à 862 milliards d’euros. Certes, le marché n’a plus connu de tels chiffres depuis près de trois ans. Cependant, ils restent largement en deçà de leurs niveaux d’avant-crise. Pour pouvoir retrouver la performance des années 2006, il faudra une franche reprise des transactions immobilières, sans la béquille des renégociations de prêts. Or, les taux de crédit sont toujours maintenus à un niveau extrêmement bas et le gouvernement a mis en place de nouvelles mesures de soutien, telles que le renforcement du prêt à taux zéro. De quoi espérer malgré tout pour les professionnels de l’immobilier une bonne tenue du secteur en 2016.