L’acquisition d’un bien immobilier, pilier de la constitution d’un patrimoine, se heurte aujourd’hui à de nombreux obstacles. Les taux d’intérêt élevés, couplés à des exigences de plus en plus strictes en matière d’apport personnel, rendent le parcours du primo-accédant particulièrement difficile. Pour y remédier, la Fédération française du bâtiment (FFB) propose la création d’un prêt à taux préférentiel et une révision des conditions d’accès au prêt à taux zéro. Le prêt à taux préférentiel : un levier pour redynamiser le marché Face à l’envolée du coût du crédit immobilier, rendant l’accession à la propriété de plus en plus complexe pour ceux qui se lancent pour la première fois, la proposition d’un Prêt à Taux Préférentiel (PTP) ouvre de nouvelles perspectives prometteuses. ImportantEn garantissant une rémunération du capital plus avantageuse, comprise entre 1,80 % et 1,90 %, contre environ 3,80 % à 3,90 % actuellement, ce dispositif, entièrement financé par l’État, permettrait à un plus public plus vaste de réaliser son projet immobilier, sans être pénalisé par des coûts d'emprunts prohibitifs. Parallèlement à la proposition de création d’un PTP, la FFB plaide pour un élargissement des conditions d’accès au PTZ. En effet, les dernières réformes ont restreint l’éligibilité au prêt à taux zéro, tant en termes de localisation que de types de biens. La FFB estime que ces limitations ont considérablement réduit les possibilités pour les primo-accédants. La FFB propose de rétablir l’ancien système sur l’ensemble du territoire et pour toutes les catégories de logements, y compris les maisons individuelles, afin de relancer le marché du neuf. Impact économique et fiscal Les propositions de la Fédération française du bâtiment visant à rétablir le PTZ dans sa globalité et à instaurer un prêt à taux préférentiel seront soumises à l’examen des parlementaires dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Ces mesures, qui pourraient être source d’importantes recettes fiscales pour l’État, notamment grâce à la TVA sur les logements neufs, présentent un intérêt économique indéniable. Selon les estimations de la FFB, chaque PTZ accordé génère entre 20 000 et 25 000 euros de recettes publiques. Cet argument pourrait ainsi peser dans la balance lors des débats parlementaires et favoriser l’adoption de ces dispositifs. A retenir Face aux difficultés rencontrées par les primo-accédants pour obtenir un financement immobilier, la création d’un prêt à taux préférentiel et l’élargissement du PTZ apparaissent comme des solutions pertinentes et nécessaires. En soutenant ces initiatives, la Fédération française du bâtiment espère non seulement faciliter l’accession à la propriété pour les primo-accédants, mais aussi dynamiser le marché du logement neuf en France.