Les chiffres des notaires confirment l’existence d’une crise immobilière

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 27 février 2024 .
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Publié le mardi 27 février 2024 18:56 par la Rédaction Meilleurtaux

Le bilan immobilier annuel du Conseil Supérieur du Notariat, dévoilé en décembre lors des « 4 jours du logement », dresse un tableau sans équivoque : le marché immobilier français est en proie à une crise profonde. Cette analyse s’appuie sur plusieurs indicateurs défavorables qui ont concouru à cette situation.

Le marché immobilier en 2023 : une chute historique des transactions

Le Conseil supérieur du Notariat dresse un bilan sombre du marché immobilier en 2023.

ImportantSelon son porte-parole, le nombre de transactions s’est effondré de -20 % par rapport à l’année précédente, avec seulement 860 000 actes signés en décembre.

Pour mettre les choses en perspective, ce chiffre s’élevait à 1 115 000 à la même période de 2022. Les notaires ne prévoient pas de retournement de tendance avant le troisième trimestre 2024, au mieux. Cette morosité se traduit également par une chute des prix de -1,8 % pour les logements anciens.

Les appartements, qui enregistrent un recul de -2 %, sont plus touchés que les maisons (-1,6 %). Cependant, certaines villes résistent à la tendance générale, comme Toulon, où les prix grimpent de +6,4 %.

En revanche, l’Île-de-France subit une baisse de -7 % sur l’ensemble de la région, et le prix du mètre carré à Paris s’affiche désormais à 9 630 euros.

L’immobilier neuf souffre

L’inflation, mais surtout la remontée brutale des taux d’emprunt, paralyse le marché de l’immobilier neuf. Au troisième trimestre 2023, les réservations ont ainsi chuté de -40 % en rythme annuel.

Il convient également de prendre en compte la hausse des coûts des matériaux qui pèse lourdement sur le prix des maisons et des appartements ainsi que le recadrage du dispositif Pinel qui n’est plus accessible pour les maisons individuelles.

La conjoncture qui touche le secteur de l’immobilier neuf se traduit en outre par une augmentation du nombre de logements neufs disponibles en stock. À la date de la publication du rapport, ce sont en effet 131 400 biens qui ont été comptabilisés. Cela représente une progression de +16 % en un an, ce qui constitue autant d’actif immobilisé.